INTRODUCTORY
REMARKS—MOT
D’ACCUEIL
La Messe multiculturelle de
l’archidiocèse d’Ottawa
Troisième dimanche du temps ordinaire,
(Année « B ») – le 25 janvier 2015
Bienvenue
à cette célébration eucharistique ! Nous sommes rassemblés tous ensemble comme
une seule famille… Plusieurs d’entre vous portent cet après-midi des costumes
traditionnels, nous sommes ici avec ce que nous avons de particulier et
d’original et tantôt nous partagerons des plats nationaux. Nous nous sentons tous chez nous. Nous
sommes tous un peu différents mais nous faisons tous et toutes parties du même
Corps du Christ.
L’Esprit
de Dieu agit en nous. Il nous guide, il nous dit quoi entreprendre, il
solidifie notre unité, il transforme notre cœur. C’est là le thème de la
Semaine de prière pour l’unité des chrétiens qui se termine aujourd’hui.
Welcome to this celebration of the Eucharist! Although we are many
diverse members, we are each part of one Body of Christ. We assemble as a
family, each sharing our own costume, cuisine, and accent, making this House of
God our home.
The Spirit of the living God is at work among us, guiding and directing
us, building unity of heart, outlook and purpose. This is the theme of the Week
of Prayer for Christian Unity that culminates today.
Il
y a deux autres événements importants qui se déroulent ces jours-ci et sur
lesquels j’aimerais attirer votre attention. Dimanche dernier était Journée
mondiale des migrants et des réfugiés. Le 8 février sera Journée mondiale de prière, de réflexion et
d’action contre la traite des êtres humains. La question de la traite des
êtres humains était l’élément central du message du Pape pour la Journée
mondiale pour la paix cette année.
En
l’an 2000 les Nations Unies ont décidé qu’à compter de 2002, le 20 juin
marquerait la Journée mondiale des
réfugiés. Mais il existait déjà une journée consacrée aux réfugiés. Cette
journée – la Journée mondiale du migrant
et du réfugié - a été instituée par
saint Pie X en 1914. Nous l’observons en Église depuis déjà 101 ans !
L’Église
est en pèlerinage… Elle est la Mère de tous, et comme toute mère elle a un
souci particulier pour ses enfants les plus pauvres, pour ceux qui pourraient
se croire abandonnés, comme cela peut arriver parfois parmi les migrants et les
réfugiés. Le thème de la Journée mondiale du migrant et du réfugié
2015 est : L’Église sans frontières,
mère de tous.
Quant
à la Journée mondiale de prière, de
réflexion et d’action contre la traite des êtres humains que nous
observerons par la prière et le jeûne le 8 février à travers toute l’Église,
elle a été établie par le pape François à la demande d’un groupe de religieuses
impliquées dans la lutte contre la prostitution, une forme moderne d’esclavage.
Cette
Journée survient en la mémoire liturgique de sainte Joséphine Bakhita, une
esclave soudanaise qui trouva refuge en Italie et se joignit à une communauté religieuse à la
fin du 19e siècle. Il y a une statue de sainte Joséphine dans cette
cathédrale. Dieu nous invite à
accueillir et à nous laisser transformer par son amour et sa miséricorde comme
l’a fait sainte Joséphine.
Recently some sisters Engaged in fighting against the modern slavery of human
trafficking asked Pope Francis to establish a worldwide day of prayer and
fasting on February 8—the feast day of St. Josephine Bakhita, a Sudanese slave
who found freedom in Italy and became a nun in the late 19th century. There is
a statue of St. Josephine you can reflect on.
Christ wants to set you free from sin and evil, and convert you to God’s
love and mercy, as he did for St Josephine. That Good News is cause for
celebration, here at Mass, and downstairs afterwards as we share delicacies and
stories.
* * * * *
GOD’S
TRANSFORMING CALL
UN APPEL
QUI CHANGE TOUT !
[Jonas 3,
1-5, 10 (Psaume 24 [25]; 1 Corinthiens 7, 29-31; Marc 1, 14-20]
Today we celebrate the annual Multicultural (or
Homelands) Mass in which we underline the great diversity of peoples and
nations that forms the Church Universal and that makes up the Archdiocese of
Ottawa. All of us but the Native People
are recent arrivals on their ancestral lands.
We are a microcosm of God’s people that is constantly
struggling but also growing and flourishing in ways we do not completely grasp.
For it is the Spirit of the living God that is at work among us, guiding and
directing us, building unity of heart, outlook and purpose despite our
diversity. We pray to be open to God’s
leading, to break down any remaining barriers and to make us increasingly one
in Christ, which is the theme of the Week of Prayer for Christian Unity that
draws to a close today.
I wish to mention two other observances by the
Universal Church that we are noting at this Mass: the long-standing World Day
of Migrants and Refugees, kept last Sunday and the World Day of Prayer against
Human Trafficking that will be observed for the first time this year in two
Sundays from now.
A “World Day of Solidarity with Refugees” has been
observed by the United Nations each year on June 20 since 2001. But the Church’s
expression of concern for migrants each January began with Pope St. Pius X in
1914, so this is the 101st such observance.
Pope Francis reminds us that Jesus is “the evangelizer par excellence
and the Gospel in person” [Evangelii
gaudium, 209] and his solicitude,
particularly for the most vulnerable and marginalized, invites all of us to
care for the frailest and to recognize his suffering countenance, especially in
the victims of new forms of poverty and slavery….
The mission of the Church, herself a pilgrim in the world and the Mother
of all, is thus to love Jesus Christ, to adore and love him, particularly in
the poorest and most abandoned; among these are certainly migrants and
refugees, who are trying to escape difficult living conditions and dangers of
every kind. For this reason, the theme for this year’s World Day of Migrants
and Refugees is: “The Church
without Frontiers, Mother to All.”
The Church opens her arms to welcome all people, without distinction or
limits, in order to proclaim that “God is love” (1 John 4.8, 16). After
his death and resurrection, Jesus entrusted to the disciples the mission of
being his witnesses and proclaiming the Gospel of joy and mercy... From the
beginning, the Church has been a mother with a heart open to the whole world,
and has been without borders. This mission has continued for two thousand
years…. The Council Fathers spoke
of Ecclesia Mater to explain the Church’s nature.
We stand in solidarity with migrants and refugees. We
are pleased that the Government of Canada will open the door to thousands more
of refugees from Syria and Iraq, and I salute our parishioners that are
marshalling their energies to prepare to receive some of the neediest persons
on earth.
The second observance is new this year and came about at the request of some sisters. After Pope Francis entrusted two Vatican academies to study the problem of human trafficking—especially the problem of young women being forced into prostitution—religious engaged in fighting against this modern slavery, asked the pope to raise greater awareness in the church about the issue by establishing a worldwide day of prayer and fasting.
The pope was very interested in the suggestion and asked them what date they would like the day to be. They told him February 8—the feast day of St. Josephine Bakhita, a Sudanese slave who found freedom in Italy and became a nun in the late 19th century.
The idea for a worldwide day of prayer came from the need to do something that joins Catholics together as some dioceses and parishes are active on the issue while others are unaware or indifferent.
We have a small statue of St. Josephine here in the cathedral for you to
better grasp her situation and how Christ sets us all free from sin and evil
and wants us to experience that in our own beings. Christ wants us all to be
renewed in mind and heart, to be converted to God’s love and mercy, to be
transformed.
La
parole de Dieu que nous venons d’entendre, nous parle de personnes qui ont été
appelées à exercer un ministère bien spécial, chacun à sa manière. Chacune a dû faire face à des défis bien
particuliers alors qu’elle invitait les gens à se convertir et qu’elle allait
proclamant la parole de Dieu – d’abord auprès des étrangers, des personnes dans
le besoin, des marginaux, des personnes différentes de ceux et celles auxquels
ils étaient habitués.
Simon
Pierre, André, Jacques et Jean laissèrent là toutes leurs possessions, leur
travail et leurs familles pour suivre Jésus – sans y mettre aucune condition ou
réserve. Ce n’est que plus tard – comme nous le retrouvons plus loin dans
l’évangile de Marc – que ces disciples de Jésus connurent des difficultés à
accepter tout ce que leur enseigna le Maître.
Jonas
et Paul connurent également un bon nombre de difficultés avant de répondre
‘oui. à l’invitation de Dieu de voir le monde autrement. ‘Convertissez-vous
et croyez à la Bonne Nouvelle’ est souvent plus facile à dire qu’à faire.
Lorsque Dieu appela Jonas à se rendre à Ninive – ville réputée pour ses mœurs corrompus – et d’y proclamer son message, de demander aux gens de se détourner de leur conduite mauvaise, Jonas prit d’abord un navire qui allait en direction contraire, un bateau qui se dirigeait vers Tarsis.
Mais
Dieu lança sur la mer un vent violent, une tempête. Les matelots jetèrent Jonas
à la mer. Dieu fit en sorte qu’il y ait un grand poisson pour engloutir
Jonas. Jonas se mit à prier. Dieu
commanda à la ‘baleine’ de libérer Jonas sur le rivage.
Dans
la première partie du livre de Jonas, il nous est raconté comment Jonas a tout
de même réussit à sauver capitaine et matelots malgré lui, alors qu’il
cherchait lui-même à s’éloigner de Dieu. Dans la deuxième partie qui commence
par le récit que nous venons d’entendre, Jonas accepte finalement d’accomplir
sa mission de prophète.
Après
que Dieu lui ait réitérer son commandement, Jonas accepta de partir pour Ninive
et d’y proclamer le message que Dieu lui avait confié. Il connut un succès
retentissant !
‘‘Les
gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annoncèrent un jeûne, et tous, du plus
grand au plus petit, prirent des vêtements de deuil.’’
À
la fin de cette parabole, Dieu invite le prophète à se convertir lui-même. En
effet, lorsque les gens de Ninive se convertirent, Jonas devint maussade et il
se fâcha. Il savait que Dieu est rempli de pitié et de tendresse et qu’il
pardonnerait les gens de Ninive. Jonas fut rempli de honte (4, 1-5) – sa fierté
en avait pris un coup car il avait annoncé un désastre qui ne s’est jamais
produit. Ainsi Jonas fut appelé à se convertir lui-même car Dieu ne veut pas
que sa Création connaisse un mauvais sort (4, 11). Voilà une histoire qui se
perpétue même de nos jours.
Le
livre de Jonas est un appel à Israël de ne point cesser de proclamer l’infini
miséricorde de Dieu aux autres nations. N’est-ce pas là la mission que s’est
donné le pape François? En effet, le Saint-Père nous invite tous et toutes à
faire l’expérience et à partager la miséricorde de Dieu.
Dans
la parabole de Jonas le rôle du prophète prends un visage nouveau. Celui-ci
passe de devin – de personne qui peut simplement prédire l’avenir – à pasteur,
c’est-à-dire une personne qui peut amener les autres à vouloir changer leur
cœur.
Le grand désir de Jésus est que tous puissent expérimenter et accepter la miséricorde de Dieu qui guérit et qui apporte joie au monde. Il s’est adjoint des disciples qui puissent l’aider à porter cette bonne nouvelle aux quatre coins de la terre. Dans l’évangile d’aujourd’hui, nous avons entendu Jésus nous parler de pêcheurs d’hommes. Jésus emploie cette expression afin de bien se faire comprendre de ses premiers disciples – en effet, tous les quatre exerçaient le métier de pêcheur. Leur vie prit une tournure bien différente lorsque Jésus leur dit : ‘Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes.’
Some interpreters today see the message of Jonah as a
plea that Israel never cease to preach to the nations God's universal mercy.
Doesn’t that sound like Pope Francis and his interest in calling all to
experience God’s mercy?
The book of Jonah also stresses a change in the
prophet's role from that of delivering oracles of judgment to one of persuading
people to a change of heart.
For Jesus' desire that people accept God’s healing and mercy, he chose fellow evangelists to join him in sharing this good news. In today's gospel He called others to fish for people. This alludes to the former livelihood of four Galileans—they were fishermen—and the way in which Jesus transformed their lives by his call: “follow me and I will make you fishers of people”.
Jesus summons disciples now, as He did in the past, to
rescue the lost and to help in the work of announcing and preparing for the
Kingdom of God. This remains “good
news”, even though it continues to demand a change of outlook regarding God's
designs and rule, on how the Kingdom is present in the world through the Church
and on how Jesus' message transforms lives today.
Vous
et moi…nous tous…chacun, chacune d’entre nous, sommes appelés, un peu comme
Jonas, à faire tout ce qui nous est possible pour permettre au monde, aux
personnes qui nous entourent – parents et amis – d’expérimenter l’amour de
Dieu. Nous devons le faire avec enthousiasme et avec joie. Il nous faut
inventer des mots nouveaux, des moyens nouveaux. Nous sommes tous appelés à
aimer à la manière de Jésus, à aimer même ceux et celles que nous trouvons
difficile à aimer, comme ce fut le cas pour Jonas avec les gens de Ninive.
Si
vous acceptez de faire cela, vous participerez à écrire le dernier chapitre
dans la Parabole de Jonas. Vous vous réjouirez avec Jésus d’avoir pu ainsi
contribuer à porter son Royaume aux quatre coins de la terre. Et, à la fin de
vos jours, vous entendrez le Maître vous dire “Très bien, serviteur bon et
fidèle…entre dans la joie de ton Seigneur.”
Puisse
le Seigneur vous bénir tout au long de votre vie, au nom du Père, du Fils et de
l’Esprit Saint. Amen.
Photos: Robert DuBroy
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