Wednesday, April 18, 2012

Bienheureuse Marie-Anne Blondin - Founder, the Sisters of Saint Anne



Bienheureuse Esther [Marie-Anne] Blondin est née à Terrebonne, au Québec, en 1809, de parents cultivateurs illettrés. Esther Blondin est la troisième d’une famille de douze enfants ; encore analphabète à 20 ans, elle rêve d'enseigner un jour. En attendant, elle offre ses services aux sœurs de la Congrégation Notre-Dame et apprend à lire et à écrire dans ses temps libres. Elle développe une conscience accrue de l'exclusion de presque tous les gens de son pays qui, comme elle, n'ont pas encore accès à l'instruction.

Un essai dans la vie religieuse avorte à cause de sa santé fragile. Néanmoins, elle accepte d’enseigner à l’Académie de Vaudreuil et continue de voir l’ampleur de l’ignorance des gens plongés dans l’exclusion sociale.

Pour Esther, il faut prendre en charge l’instruction collectivement. Elle s’adjoint rapidement des femmes enseignantes qui l’amèneront à fonder, en 1850, une communauté consacrée à l’enseignement. La communauté s'appelle les Sœurs de Sainte-Anne. Comme religieuse et supérieure de sa communauté, elle prend le nom de Mère Marie-Anne.

Un projet d’avant-garde : Mère Marie-Anne conçoit un projet innovateur : fonder des écoles mixtes pour remédier à la situation pitoyable des écoles rurales de l’époque. Mais la résistance vient de l’Église. Elle apprend que « la communauté ne pourrait enseigner aux enfants des deux sexes que jusqu’à l’âge de 10 ans ».

Elle écrit à Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, pour lui dire « qu’elle regarde le but qu’elle s’est proposé comme manqué parce que ce sont les pauvres qui ont fait appel à son zèle et à sa charité ». Cependant, malgré l’interdit, les Sœurs de Sainte-Anne ont toujours enseigné à des classes mixtes à tous les niveaux d’éducation.

Puis, Mère Marie-Anne rencontre de grands problèmes. Dès l'année suivante, à la suite de difficultés avec un jeune prêtre devenu aumônier du couvent, Mère Marie-Anne se rend à la demande de Mgr Bourget et accepte de démissionner comme supérieure. Elle devient alors directrice au pensionnat de Sainte-Geneviève. Mais quatre ans plus tard, elle est destituée une seconde fois.

Oubliée, puis reconnue : Mère Marie-Anne, selon son expression, est réduite à « zéro ». Si bien que son nom ne figure pas sur la liste des sœurs et de leurs emplois. En 1859, au couvent de Saint-Jacques, dans la région de Joliette, elle est nommée sacristine. Durant 30 ans, elle remplira dans l’ombre des emplois manuels selon les besoins de la communauté, jusqu'à son décès en 1890.

À cause des préjugés tenaces à son égard, elle reste dans l’ombre longtemps après sa mort. Grâce à une série de conférences données par un aumônier qui a interrogé des témoins de sa vie, l’enthousiasme se soulève envers Mère Marie-Anne.

En 1950, année du centenaire de la fondation de la congrégation, c’est le début des démarches officielles pour faire reconnaître sa sainteté. Elle a été proclamée vénérable en 1991 et bienheureuse le 29 avril 2001, par le pape Jean-Paul II.

Une présence prophétique : Les sœurs de Sainte-Anne et leurs associées poursuivent la mission de Mère Marie-Anne en cherchant à être une présence prophétique dans la solidarité et l’engagement pur la justice envers les femmes, les jeunes, les personnes appauvries et marginalisées.

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April 18 commemorates the feast of Blessed Marie-Anne Blondin, a Canadian woman whose life was a story of obedience in the face of personal setbacks.

Esther Blondin was born in 1809 to a pious, French-Canadian farm family in southern Quebec. When she was old enough, she began to work as a domestic servant for a merchant and later for the Sisters of the Congregation of Notre Dame. While she worked for the sisters, she learned to read and write.

During that time, Esther decided to enter the congregation as a novice. However, her health forced her to abandon the pursuit. Nevertheless, the literacy she had obtained opened doors for her and she became a teacher, and eventually a director at a parochial school.

She was aware of the high levels of illiteracy in the area, and when she was 39 years old, she sought to found an order that taught both boys and girls in the same school. The year was 1848 and her idea was radical, as schools taught boys and girls separately.

Eventually, the pioneering woman received the requisite permission, and the Congregation of the Sisters of St. Anne was founded. Esther was the superior and took the name Marie-Anne. Though she was the founder and superior, Sister Marie-Anne faced much oppression from the congregation’s chaplain. He eventually had her removed from her position, and she was prohibited from holding any administrative roles for the rest of her life.

She spent her last 32 years without complaining, working in the order’s laundry and ironing room. Despite her demotion, her order continued to grow and spread across Canada and the United States.

Blessed Marie-Anne Blondin died in 1890. She was beatified by Pope John Paul II in 2001.

O Lord, who gave Blessed Mary-Anne Blondin by her contemplation of the Cross strength to fulfil her calling through trial and in obscurity, grant that, through her intercession, we may know and make known the unfathomable mystery of Christ.  Who lives and reigns with you in the unity of the Holy Spirit, one God, for ever and ever. Amen.

2 comments:

  1. Nice work, I am really glad to be 1 of several visitants on this awful site : D

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  2. I am personally deeply moved and inspired by Bl Marie-Anne's humility, and obedience.

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