Basilique-cathédrale Notre-Dame – Ottawa, Ontario Messe chrismale de l’archidiocèse
The Archdiocesan Mass of Chrism—March 22 mars, 2016
Isaiah 61.1–3, 6, 8–9
[Psalm 89]; Revelation 1.5–8; Luke 4.16–21; Isaie 61,1–3,
6, 8–9 [Psaume 88]; Apocalypse 1, 5–8; Luc 4,16–21
Mes cher frères & sœurs
dans le Seigneur; dear brothers & sisters in Christ:
The “Redemptoris Mater” chapel in the papal office and
apartment complex, which I visited some years ago, is a stunning achievement.
The chapel is entirely covered with mosaics, representing the spirituality of
Eastern and Western churches—what Pope John Paul II frequently referred to as
the “two lungs” of our worldwide communion.
What particularly caught my attention was a panel
dealing with the death and burial of Jesus.
With vivid hues of reds and blues, the artist depicts Jesus’ body after
it has been taken from the cross. On the
left, anointing or baptizing the body is John the Baptist, while on the right
is the Blessed Mother, as it were giving birth to Jesus’ new risen life.
In the artist’s conception, Jesus’ baptism by John
implied his death on the Cross and Mary’s yes to God at the Annunciation
implied her accompaniment of him to Calvary and to the New Life of Easter.
Beneath the crucified body of Jesus, one finds the image of «the harrowing of hell» where Jesus, already the Risen One, lifts the archetypal man and woman - Adam and Eve – in a movement that propels all of them into the new life. Jesus is pictured as standing on his cross that serves as a springboard enabling his passing into Resurrection.
Life and death, suffering and resurrection are
intertwined but it is the love that God gives to his beloved people, freely and
without any condition, that is victorious in the end. What an impressive accomplishment!
What encouragement for us, Catholics of Canada, who, as we await a new
law on euthanasia and assisted suicide, ask our fellow citizens to stop and reflect, to consider our human
dignity and the need to protect all human life created in the image of God, and
to choose life and not death.
Les lectures que nous venons d’entendre en cette messe
chrismale me touchent beaucoup, tout particulièrement le passage de la
description du Christ que nous offre le voyant de Patmos. Jésus y est
représenté comme étant celui qui nous aime et qui nous a délivrés de nos péchés
par son sang. Il le décrit comme celui qui nous a manifesté son amour en
faisant, de tout son peuple saint, le royaume et les prêtres de Dieu son Père.
Au sein de cet appel à le suivre qu’il nous adresse à
tous et toutes, et c’est ce qui nous rassemble ce soir, Dieu a marqué certains
disciples de cet honneur et ce défi de représenter Jésus, le Grand Prêtre, celui
qui a parfaitement incarné et réalisé le rôle de serviteur du Seigneur. Par
l’imposition des mains, l’Esprit de Dieu permet à nous qui sommes presbytres-prêtres
de porter la bonne nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé,
annoncer aux prisonniers la délivrance et aux captifs la liberté.
Tout comme
le fit Jésus à la synagogue de Nazareth, et partout où il se rendait pour faire
le bien, nous devons annoncer aux aveugles qu’ils verront la lumière et
proclamer une année de bienfait de la part du Seigneur. En cette année
pastorale, cette grâce nous la tenons de saint Paul qui nous dit que toute
personne est invitée à se laisser réconcilier avec Dieu (2 Corinthiens 5, 20).
Ce soir, en
cette Messe chrismale, nous consacrons les saintes huiles, l’huile des
catéchumènes et des malades, de même que le saint chrême qui servira à marquer
le front des confirmés, les mains des prêtres et la tête des évêques. Ce soir,
je vous invite à avoir une pensée toute spéciale pour Tavis Goski qui sera
ordonné prêtre le 3 juin prochain, en la solennité du Sacré-Cœur de Jésus, et
qui se prépare à servir dans l’archidiocèse d’Ottawa. Prions également pour nos
deux séminaristes qui servent à l’autel ce soir et afin que d’autres hommes
puissent discerner une vocation à la prêtrise.
Une paroisse
vivante se forme principalement autour de la célébration de l’Eucharistie et
des autres sacrements. Lorsque nous célébrons les sacrements, nous célébrons le
salut que le Christ nous a apporté par sa mort et sa résurrection. Il s’est
humilié afin que nous puissions participer à sa gloire et hériter de ses
richesses. Chacune de ces huiles que nous consacrons ce soir est symbole de la
manière dont le Christ continue à agir dans son Église. Ces huiles représentent
la sainteté de l’Église, rendue possible grâce à la présence et à l’action
salutaire de Jésus en son sein.
Especially in this Year of Mercy, Pope Francis invites us to see our parishes as places of reconciliation, developing the image he gave in his first apostolic exhortation of the church as a “field hospital” treating the casualties of the modern world. Parishes are meant, according to the Pope, to be centres of evangelization, encouragement and accompaniment.
Similarly, Pope Francis has been eager to make the
mercy of God the central theme of his pontificate so far. The Year of Mercy has
come with a clear emphasis by the Pope on the rediscovery of the sacrament of
confession as an encounter with the divine mercy.
Dans son
livre, « Le nom de Dieu est Miséricorde » le pape François nous dit
que le monde a besoin de pasteurs et non de « docteurs de la loi » et
il nous présente quelques bons exemples – en utilisant des expressions et des
images qui collent à la vie – comme lorsqu’il nous parle de la personne
corrompue qui ne se rend même pas compte de son état, de même que de celui qui
a mauvaise haleine et qui l’ignore.
Dans cet
entretien, le pape François nous révèle son cœur. En confessant les autres, le
pape François nous dit que souvent cela l’amène à reconnaître ses propres
péchés et son propre besoin de miséricorde. Voilà pourquoi il a toujours
cherché à « beaucoup pardonner ». Il nous parle de son expérience
avec les détenus. À chaque fois qu’il franchit le seuil d’une prison, le pape
nous dit qu’il se demande toujours : « pourquoi eux et pas moi? Je
devrais être ici ».
In his book, “The Name of God is Mercy”, Pope Francis says that recognizing one
self as a sinner is a gift in that sin is where I encounter the mercy of Jesus. There is also a bodily component to this mercy that comes across in the Pope’s responses. He says that the Church exists “to bring about an encounter with the visceral love of God’s mercy.” We, then, “touch the flesh of Christ” in those who are most in need.
Our pastoral program, then,
dear brothers and sisters is to labour with Christ, receiving the mercy of God
poured out for us and then going and sharing it with others through the
corporal and spiritual works of mercy.
Let us strive to put into effect the vision that all our families become centres of love and reconciliation and that we—priests and people—manifest to the world what Jesus asks of us, that we “Be merciful just as your [heavenly] Father is merciful” (Luke 6.36).
Photos: Paul Lauzon
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