Dimanche de la Joie et Ouverture de la Porte
de la Miséricorde
Troisième
dimanche de l’Avent (Année ‘C’) – le 13 décembre 2015
‘’Réjouis-toi
et exalte ta joie de tout ton cœur ’’
[Textes : Sophonie 3, 14-18a (Isaïe 12);
Philippiens 4, 4-7; Luc 3, 10-18]
Aujourd’hui, je veux partager quelque chose
avec vous : j’ai besoin de miséricorde. Oui, vous avez bien entendu, votre
évêque a besoin de miséricorde. J’ai besoin de me faire pardonner par ceux et
celles que j’ai blessé ou offensé. J’ai besoin de me faire pardonner par ceux
et celles à qui j’aurais dû accorder plus d’aide. J’ai surtout besoin de
recevoir le pardon de Dieu. Je vous demande pardon et je prie Dieu de m’accorder
sa miséricorde.
Je sais que vous ressentez probablement
quelque chose de semblable . Nous sommes tous et toutes dans la même situation.
Nous avons tous besoin de guérison, et dans notre cœur et dans notre esprit;
nous avons tous besoin de cette guérison que seul le pardon peut nous apporter.
Un des grands dangers qui nous guette, c’est de toujours vouloir remettre à
plus tard, de négliger de demander pardon malgré le fait que nous ressentions
ce besoin. Cela tient au fait que nous avons peur de nous humilier ou de nous
faire réprimander.
Parfois on remet cela en se disant qu’on
demandera pardon plus tard, que ce n’est peut-être pas nécessaire après tout,
que c’est maintenant trop tard ou qu’on ne sera pas pardonné de toute façon.
Ne tombons pas dans ce panneau. N’adoptons
pas ces façons de penser. La miséricorde de Dieu d’adresse à tous. Dieu veut
que toute personne s’avance vers lui en toute quiétude, sans crainte, avec
confiance.
La miséricorde de Jésus est tendre et
compatissante. C’est maintenant le temps de s’approcher de lui; il n’est jamais
trop tard; il pardonne toutes choses. Laissons-le nous guérir, nous libérer de nos soucis, nous
accorder sa paix.
Il est de notre devoir de penser à ceux et celles qui aimeraient bien se faire pardonner mais qui croient que le pardon leur sera refusé, que quelqu’un leur dira d’aller paître ailleurs. Si vous connaissez quelqu’un qui se trouve dans cette situation, s’il vous plaît, je vous en supplie, encourager-la à venir ici, à la cathédrale, à venir passer par la Porte de la miséricorde que nous venons d’ouvrir aujourd’hui. Ou bien encouragez-les à se rendre dans leur paroisse et à célébrer le sacrement de Réconciliation.
Cette Année de la Miséricorde est un
véritable cadeau qui nous est offert, tout particulièrement à ceux et celles
parmi nous qui avons désespéré de se faire pardonner. Le pardon de nos fautes
est un des plus beaux cadeaux que nous puissions recevoir. Nous savons tous que
le pardon est un don gratuit; on ne peut l’exiger ou le marchander. Jésus nous
a dit qu’il accordera volontiers son pardon à toute personne qui le lui demande
avec sincérité.
Le pape François nous invite non seulement à
chercher miséricorde mais à devenir également miséricordieux pour les autres;
il nous demande de voir comment nous pouvons nous montrer miséricordieux envers
les autres. Cette Année de la Miséricorde qui nous est donnée est un temps
sacré, un temps pendant lequel nous sommes appelés à bâtir des ponts, à
redresser les chemins tortueux, à renouveler notre relation avec les personnes avec qui nous
nous sommes brouillées ou éloignées. C’est un temps qui nous est donné pour
guérir ce qui ne va pas dans notre famille, avec nos amis. C’est un temps
d’accueil, un temps de manifester la tendresse de Dieu qui nous habite.
Se faire miséricordieux c’est aussi venir
en aide à ceux et celles qui sont dans le besoin. L’Église parle d’œuvres de
miséricorde corporelles et spirituelles – il s’agit de manières concrètes
d’aider les autres. La miséricorde est bien davantage qu’un petit chaud au cœur;
elle doit se traduire en un ferme engagement à rendre service aux autres, à
aider les autres.
Cette Année de la Miséricorde s’ouvre en plein temps de l’Avent, alors que les Écritures nous parlent de préparer la Voie au Seigneur. Jean le Baptiste demande au peuple de rendre droit les chemins tortueux afin que tout être vivant puisse voir le salut de Dieu. Cela veut dire que nous devons nous préparer à accueillir Jésus dans notre foyer, au travail, dans les soubresauts de notre vie de tous les jours.
Dans le passage de l’Évangile que nous venons d’entendre Jean le Baptiste demande aux foules, aux collecteurs d’impôts, aux soldats de changer leurs manières d’entrer en relation les uns avec les autres. Tout comme Jésus le fera après lui, Jean allait proclamant la conversion (un changement d’esprit et de cœur) à tous ceux qui s’approchaient de lui près des rives du Jourdain. Les divers groupes de personnes cherchaient à savoir qu’elles seraient les effets pratiques de la conversion dans leur vie (‘Que devons-nous donc faire ?’).
Jean le Baptiste leur répondait par des
exemples concrets qu’ils pouvaient mettre en pratique dans leur vie de
tous les jours :
Les personnes qui avaient des biens
matériels étaient invités à partager
avec celles qui étaient dans la pauvreté (‘Celui
qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a
de quoi manger, qu’il fasse de même !’).
Il invitait les collecteurs d’impôts – ceux-là même que les juifs détestaient car il les soupçonnait de collaborer avec l’armée romaine et de s’enrichir à leur dépend- à rétablir de bonnes relations avec leurs compatriotes. Évitez la corruption… (‘N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé’).
Aux soldats enrôlés dans l’armée d’Hérode
Antipas – et qui servait de police aux collecteurs d’impôts – il leur demande
de cesser de maltraiter les gens. À cette époque les soldats étaient souvent
mal payés; ils cherchaient souvent à
renflouer leurs poches par l’intimidation ou la collaboration avec les
collecteurs d’impôts. Au lieu de cela, le précurseur de Jésus leur demande de
se rappeler qu’ils sont fils d’Abraham et qu’ils doivent observer les septième
et huitième commandements (‘ne point extorquer d’argent par la violence ni accusez
personne à tort…’). Le dernier message que Jean adresse aux soldats ‘contentez-vous de votre solde’ parait
être en lien avec le dixième commandement qui prescrit au peuple de Dieu de ne
point convoiter le bien des autres.
Luc résume enfin le témoigne de Jean de cette façon : ‘Par beaucoup d’autres exhortations encore, il (Jean) annonçait au peuple la Bonne Nouvelle’.
L’évangéliste savait de par sa propre
expérience de vie que la conversion qui s’opère dans le cœur de toute personne
qui écoute l’appel du messager de Dieu qui nous appelle à vivre selon les
préceptes du Seigneur, et qui y donne suite,
est bonne nouvelle pour lui-même et pour le monde. Et cette Bonne Nouvelle est source de grande
joie.
Il n’est donc pas surprenant de voir que Luc a mis, dans son évangile, davantage l’accent -– plus que tout autre évangéliste –sur la joie qui survient dans le cœur d’une personne qui cherche à vivre selon les enseignements de Jésus et de Jean, son précurseur.
Dans sa lettre aux Philippiens, Jean exhorte
les nouveaux convertis à vivre dans la joie car le retour du Seigneur est
proche : ‘Soyez toujours dans la
joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Que votre bienveillance soit connue de tous
les hommes’.
Nous retourner vers Dieu, lui demander de
nous guérir en nous accordant son pardon, sont autant de moyens qui nous sont
donnés d’accueillir Jésus dans notre vie. Nous ne sommes pas à notre première
Année sainte. Il y en a eu d’autres. Chacune nous a donné l’occasion de nous
rapprocher davantage de Dieu et d’obtenir miséricorde.
L’Église permet qu’en ces années de grâce il soit possible pour nous d’obtenir des indulgences spéciales qui viennent nous guérir complètement de nos fautes. Le pape François a fait de même en cette Année de la Miséricorde. Ouvrons notre cœur et permettons à la miséricorde de Dieu de venir parfaire en nous ce qui a besoin d’être amélioré afin que nous puissions nous-mêmes devenir porteurs de miséricorde et annonceurs de bonne nouvelle aux autres.
Le troisième dimanche de l’Avent est appelé ‘Le dimanche de la joie ‘ (le mot joie vient du mot latin Gaudete que l’on retrouve dans l’antiphone d’entrée). Aujourd’hui les vêtements liturgiques de couleur rose viennent mitiger quelque peu l’aspect pénitentiel de prennent ces jours de l’Avent. Il y a une bonne raison pour cela. Dans à peine douze jours, ce sera Noël…nous serons à célébrer la venue du Seigneur !
De nos jours, plusieurs personnes perçoivent les enseignements de Jésus et de l’Église comme étant un cumul de prescriptions morales. Ils n’y perçoivent pas la Bonne Nouvelle et s’en éloignent. Les lectures de ce dimanche nous invitent à y voir autre chose, à voir les choses autrement. Les précurseurs et les prophètes ont un rôle important à jouer dans l’annonce de la Bonne Nouvelle du Christ, de celui qui apporte amour, paix et joie au monde. Rappelons-nous toutefois que la conversion n’est pas une condition pour accueillir le message de Dieu mais en est plutôt la conséquence.
Puisse l’annonce de la venue du Christ être pour vous tous source de paix et la joie, aujourd’hui et pour toujours. C’est la grâce que je vous souhaite. Amen.
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