Tuesday, February 19, 2013

Le pape nous parle des tentations de Jésus—the Pope interprets Jesus’ temptations and our own


Sunday's next-to-last Angelus message by Pope Benedict was a classic.  Explaining what temptation is for us by reflecting on the experience of Jesus.  There are five steps for us in reflecting on Luke 4.1-13: read, reflect, pray, repent, take a decision in favour of the needy [a variation on the four or five stages of Lectio divina or "holy reading"].  Here it is in French and English:

Carême : démasquer les fausses images de l'homme

Chers frères et sœurs,

Mercredi dernier, avec le traditionnel rite des cendres, nous sommes entrés dans le Carême, temps de conversion et de pénitence en préparation à Pâques. L’Eglise, qui est mère et maîtresse, appelle tous ses membres à se renouveler dans l’esprit, à se réorienter résolument vers Dieu, reniant l’orgueil et l’égoïsme pour vivre dans l’amour. En cette Année de la foi le Carême est un temps favorable pour redécouvrir la foi en Dieu comme critère de base de notre vie et de la vie de l’Eglise. Ceci comporte toujours une lutte, un combat spirituel, parce que l’esprit du mal, naturellement, s’oppose à notre sanctification et cherche à nous faire dévier du chemin vers Dieu. Pour cela, le premier dimanche de Carême, est proclamé chaque année l’Evangile des tentations de Jésus dans le désert.

Jésus en effet, après avoir reçu l’"investiture" comme Messie – "Oint" de l’Esprit Saint – au baptême dans le Jourdain, fut conduit par le même Esprit dans le désert pour être tenté par le diable. Au moment de commencer son ministère public, Jésus a dû démasquer et repousser les fausses images de Messie que le tentateur lui proposait. Mais ces tentations sont aussi de fausses images de l’homme, qui en tout temps essaient de piéger la conscience, en prenant la forme de propositions avantageuses et efficaces, et même bonnes. Les évangélistes Matthieu et Luc présentent trois tentations de Jésus, qui sont différentes seulement par leur ordre. Leur noyau central consiste toujours à instrumentaliser Dieu pour ses propres intérêts, en donnant plus d’importance au succès ou aux biens matériels. Le tentateur est sournois : il ne pousse pas directement vers le mal, mais vers un faux bien, en faisant croire que les vraies réalités sont le pouvoir et ce qui satisfait les besoins primaires. De cette façon, Dieu devient secondaire, il se réduit à un moyen, en définitive il devient irréel, il ne compte plus, il s’estompe. En dernière analyse, c'est la foi qui est en jeu dans les tentations, parce que Dieu est en jeu. Dans les moments décisifs de la vie, mais aussi, à bien y voir, à chaque instant, nous sommes face à un carrefour : est-ce que nous voulons suivre le « moi » ou Dieu ? L’intérêt individuel ou bien le vrai Bien, c’est-à-dire ce qui est réellement bon ?

Comme nous l’enseignent les Pères de l’Eglise, les tentations font partie de la "descente" de Jésus dans notre condition humaine, dans l’abîme du péché et de ses conséquences. Une "descente" que Jésus a parcourue jusqu’à la fin, jusqu’à la mort en croix et aux enfers de la séparation suprême avec Dieu. De cette façon, Il est la main que Dieu a tendue à l’homme, à la brebis égarée, pour la sauver. Comme l’enseigne saint Augustin, Jésus a pris nos tentations, pour nous donner la victoire (cf. Enarr. in Psalmos, 60,3: PL 36, 724). Donc n’ayons pas peur d’affronter nous aussi le combat contre l’esprit du mal : l’important est que nous le fassions avec Lui, avec le Christ, le Vainqueur. Et pour rester avec Lui adressons-nous à sa Mère, Marie: invoquons-la avec confiance filiale à l’heure de l’épreuve, et elle nous fera sentir la présence puissante de son Fils divin, pour repousser les tentations avec la Parole du Christ, et ainsi remettre Dieu au centre de notre vie.

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We Join Him and We Ask Him to Give Us
Strength to Fight Our Weaknesses

Dear brothers and sisters!

Last Wednesday, with the traditional distribution of ashes, we entered into Lent, a time of conversion and penance in preparation for Easter. The Church, who is mother and teacher, calls all of her members to renew themselves spiritually, to reorient themselves toward God, renouncing pride and egoism to live in love. In this Year of Faith Easter is a favorable time to rediscover faith in God as a basic criterion for our life and the life of the Church. This always means a struggle, a spiritual combat, because the evil spirit naturally opposes our sanctification and seeks to turn us away from the path to God. That is why each year on the first Sunday of Lent the Gospel narrative of Jesus’ temptation in the desert is proclaimed.

Jesus, in fact, after having received “investiture” as Messiah – “anointed” with the Spirit – at the baptism in the Jordan, was led by the same Spirit into the desert to be tempted by the devil. At the beginning of his public ministry Jesus had to unmask and reject the false images of the Messiah that the tempter proposed to him. But these temptations are also false images of man, which always harass our conscience, disguising themselves as suitable, effective and even good proposals. The evangelists Matthew and Luke present 3 temptations of Jesus, differing in part only in the order. The nucleus of these temptations always consists in instrumentalizing God for our own interests, giving more importance to success or to material goods. The tempter is clever: he does not direct us immediately toward evil but toward a false good, making us believe that power and things that satiate primary needs are what is most real. In this manner God becomes secondary; he is reduced to a means, he becomes unreal, he no longer counts, he disappears. In the final analysis, faith is what is at stake in temptations because God is at stake. In the decisive moments of life and, in fact, in every moment of life, we are faced with a choice: do we want to follow the “I” or God? Do we want to follow individual interest or rather the true Good, that which is really good?

As the Fathers of the Church teach us, temptations are of Jesus’ “descent” into our human condition, into the abyss of sin and its consequences. A “descent” that Jesus undertook to the very end, to the point of death on the cross and the descent into the netherworld (inferi) of extreme distance from God. In this way he is the hand of God extended to man, to the lost sheep, to bring back him to safety. As St. Augustine teaches, Jesus has taken temptations from us to give us his victory (cf. Enarr. in Psalmos, 60,3: PL 36, 724). Therefore, we too are not afraid to face combat with the evil spirit: the important point is that we do it with him, with Christ, the Victor. And to stand with him we turn to the Mother, Mary: let us invoke her with filial confidence in the hour of trial, and she will make us feel the powerful presence of her divine Son, to reject the temptations with the Word of Christ, and so to put God once again at the center of our life.

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Look upon your family, Lord, that, through the chastening effects of bodily discipline, our minds may be radiant in your presence with the strength of our yearning for you. Through our Lord Jesus Christ, your Son, who lives and reigns with you in the unity of the Holy Spirit, one God, for ever and ever.

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