Thursday, October 31, 2013

To Honour a Saintly Brother



While much attention is given to Hallowe'en today, in the Jesuit Order we honour the feast of St. Alphonsus Rodriguez who foreshadowed the life of our St. Andre Bessette in his role as door-keeper.  He had a marvellous influence on many who came and went at the Jesuit College, including on St. Peter Claver, whom he helped discern a call to serve the slaves in Colombia.  Here is the Jesuit poet Gerard Manley Hopkins's tribute to him:

In Honour of St. Alphonsus Rodriguez, Lay Brother of the Society of Jesus


by Gerard Manley Hopkins

Honour is flashed off exploit, so we say;

And those strokes once that gashed flesh or galled shield

Should tongue that time now, trumpet now that field,

And, on the fighter, forge his glorious day.

On Christ they do and on the martyr may;

But be the war within, the brand we wield

Unseen, the heroic breast not outward-steeled,

Earth hears no hurtle then from fiercest fray.



Yet God (that hews mountain and continent,

Earth, all, out; who, with trickling increment,

Veins violets and tall trees makes more and more)

Could crowd career with conquest while there went

Those years and years by of world without event

That in Majorca Alfonso watched the door.



Monday, October 28, 2013

Bp Richard Gagnon Transferred - Becomes Archbishop of Winnipeg



Today it was announced in Rome that His Holiness Pope Francis has accepted the resignation of the Most Reverend James Weisgerber as Archbishop of Winnipeg, according to canon 401 §1, and appointed the Most Reverend Richard Gagnon, currently Bishop of Victoria in British Columbia, as Archbishop of Winnipeg. The Holy Father has appointed Most Reverend James Weisgerber as Apostolic Administrator of Winnipeg until the new Archbishop takes canonical possession of the Archdiocese.

Congratulations, Your Excellency!  Ad multos annos!

Wednesday, October 23, 2013

Pastoral Visit to Rockland Parish


Visite pastorale à la paroisse “Très-sainte-Trinité”— Rockland, ON
28e dimanche du temps ordinaire—Année “C”—12-13 octobre 2013


VOIR CE QUE DIEU ACCOMPLIT ET RENDRE GRÂCE
[Textes: 2 Rois 5, 14-17; [Psaume 98]; 2 Timothée 2, 8-13; Luc 17, 11-19]


Cher frères et sœurs dans le Seigneur,

La semaine dernière, j’ai eu le bonheur de rendre visite aux élèves des écoles Sainte-Trinité et L’Escale. J’ai réalisé combien ces élèves étaient chanceux de pouvoir étudier dans des écoles catholiques de langue française.



Notre tâche à nous tous est de les aider à accueillir la foi qui leur est proposée – voilà le défi de la ‘nouvelle évangélisation’ : chacun de nous a à faire sa propre conversion, son propre cheminement comme nous le rappelle le pape François.

Le Saint-Père nous met au défi de voir notre foi autrement que comme le glaçage sur un gâteau ou une espèce de parfum. La foi doit faire partie de notre identité, de qui nous sommes en tant qu’être humain, en tant que personnes qui ont la foi.



Au cours de cette visite, j’ai également eu l’occasion de discuter avec quelques représentants de votre paroisse. Nous avons échangé sur les forces et les défis qui se présentent, sur les préoccupations qui vous habitent, et les nombreux bienfaits que nous partageons ensemble.

J’ai voulu me mettre à l’écoute de leurs observations et bien saisir la richesse de leur pensée. Ils ont parlé avec leur cœur et avec beaucoup de gratitude de leur pasteur qui les a accompagnés et guidés sur le chemin de la foi ces neuf dernières années. Ils ont parlé de leur espoir de voir la paroisse continuer de fleurir dans l’avenir, tout particulièrement durant les mois qui viennent alors que vous vous préparez à célébrer votre 125e anniversaire.





Plusieurs personnes ont dit trouver force et courage, soutien et joie dans cette communauté chrétienne. Vous avez de quoi être reconnaissants en effet! Continuez de vous soutenir les uns les autres dans un amour fraternel alors que vous cheminez ensemble dans la foi, l’espérance et charité.

En cette fin de semaine de l’Action de grâce, la Parole de Dieu mets sous nos yeux une personne reconnaissante.

Ça nous interpelle… sommes-nous des personnes reconnaissantes, capables de dire merci ?

La quatrième préface commune nous invite à rendre grâce à Dieu pour le salut qu’il nous offre: « Tu n’as pas besoin de notre louange, et pourtant c’est toi qui nous inspires de te rendre grâce : nos chants n’ajoutent rien à ce que tu es, mais ils nous rapprochent de toi ».


Le passage de l’Évangile que nous venons d’entendre peut nous amener à nous demander pourquoi certaines personnes semblent incapables de dire merci. Est-ce parce qu’elles ne pensent qu’à elles-mêmes ou parce qu’elles croient qu’elles méritent toujours davantage que ce qu’elles ont reçu?

Ce n’est pas à nous d’en juger. Nous n’avons aucune idée pourquoi des personnes qui ont pourtant reçu une multitude de bienfaits demeurent incapables de s’arrêter et dire merci pour tout ce qu’elles ont reçu. Il s’agit-là d’un des mystères du cœur humain.

Lorsque Jésus pris la parole dans une synagogue à Nazareth pour nous présenter le sens de sa mission (Luc 4, 16-30), il cita la guérison de Naaman le Syrien (2 Rois 5, 8-19) pour expliquer qu’il s’agissait-là d’un précédent dans l’histoire du salut et que, comme ce fut le cas pour le prophète Élisée, Dieu l’a envoyé apporter le salut aux personnes rejetées.

Si Jésus porte une attention particulière aux personnes rejetées, aux exclus, c’est peut-être parce qu’ils sont plus ouverts que les autres à accueillir et à reconnaître l’œuvre de Dieu dans leur vie. Après avoir été guéri, Naaman reconnu que l’action de Dieu l’avait sauvé de sa misère et il s’exclama ‘‘Je le sais désormais : il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël’’.

Les dix lépreux rencontrèrent Jésus à la limite, à l’entrée, du village où il se rendait. Ils se tinrent à distance comme il avait été dans les Écritures [Nombres 5, 2-3 et dans le Lévitique 13, 45-46].

D’une seule voix, ils crièrent à Jésus – espérant peut-être qu’il leur ferait l’aumône – ‘’Jésus, maître, prends pitié de nous’’.

Luc rapporte que Jésus commanda aux lépreux d’aller se montrer aux prêtres – à ceux-là mêmes qui avaient l’autorité pour déclarer qu’ils ne présentaient plus un risque pour la santé des autres et qu’ils pouvaient être réintégrés dans la société.




Grâce à Jésus, la parole de Dieu guérit les dix lépreux mais cette guérison ne s’est pas produite instantanément. Elle se réalisa alors qu’ils étaient en chemin pour aller se montrer aux prêtres. Luc nous raconte qu’à un moment donné un des lépreux s’aperçu qu’il avait été guéri et il ‘ revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix’.

Ce que ce lépreux a réalisé ce n’est pas seulement qu’il était guéri, mais surtout qu’il avait été guéri par Dieu agissant en Jésus.

Tout ce que ce lépreux ressentait dans son cœur se manifesta dans ce geste : ‘Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce’. Sa gratitude était sans limites!

Jésus demanda alors : ‘‘Et les neufs autres, où sont-ils?’’ Seul cet étranger, ce Samaritain est revenu lui dire merci. Il fut le seul à reconnaître l’action de Dieu. Jésus reconnu en son geste un acte de foi : ‘Va : ta foi t’a sauvé’.

Il y a quelques années, un sondage fait auprès de riches américains révéla que la moitié des personnes reconnues par leurs paires comme ayant particulièrement bien réussi, n’étaient pas heureuses.



Cela nous enseigne peut-être que pour connaître le bonheur il est nécessaire de ‘voir’– un peu comme ce lépreux venu de la Samarie – que c’est la main de Dieu qui distribue ses bienfaits dans nos vies (même si nous avons parfois le sentiment d’avoir ‘réussi’ à force de travailler fort) et de développer en nous le goût de répondre à Dieu avec gratitude. N’est-ce pas là ce que nous enseigne Jésus en qui nous mettons notre foi?

En ces jours où nous fêtons l’Action de grâce, demandons-nous si nous sommes suffisamment reconnaissants pour tous ces dons que nous avons reçu de ce Dieu d’amour que nous connaissons en la personne de Jésus-Christ : santé, bien-être, famille, travail, collègues, amis, notre paroisse et notre pays.

Et que dire de tous ces bienfaits que nous avons reçus de Dieu : nous avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu; le Christ est venu nous sauver; et que dire de toutes ces grâces auxquelles nous avons accès chaque jour de par notre vie en Église.




Saint Paul se montra reconnaissant envers le Seigneur pour tous ses bienfaits, alors même qu’il fut emprisonné pour avoir proclamé l’Évangile. Paul reconnu qu’il pourrait lui arriver d’être infidèle mais savait que ce ne sera jamais le cas pour le Christ Jésus (Si nous sommes infidèles, lui, il restera fidèle, car il ne peut se renier lui-même)

C’est cette confiance en Jésus qui nous permet d’aller de l’avant sans crainte pour l’avenir. Aller de l’avant dans la joie, le cœur remplis de gratitude!

Wednesday, October 16, 2013

Grace for Archbishop's Dinner on Feast of St Marguerite d'Youville

Introduction au bénédicité – Souper de l’Archevêque

Le 16 octobre 2013


Nous célébrons aujourd’hui la fête de sainte Marguerite d’Youville, la première personne née au Canada à avoir été canonisée. C’est elle qui a fondé la communauté des Sœurs de la Charité de Montréal, les ‘Sœurs Grises’. Devenue veuve peu de temps après son mariage, elle élève ses deux enfants et dirige une petite entreprise familiale. Les nombreuses épreuves de sa vie l’ont amenée à développer une profonde spiritualité qui s’est manifestée dans sa compassion envers les démunis. Avec quatre amies et compagnes, elle prononce le 31 décembre 1737 des vœux privés avec l’intention de se consacrer pour toujours aux pauvres.

On les appela les ‘Sœurs Grises’ à cause de leur lien avec les Youville connus pour leur trafic de l’eau-de-vie. En 1747, les Sulpiciens leurs confient l’administration de l’Hôpital Général de Montréal qui était dans un état financier lamentable. En 1755, Marguerite d’Youville et ses consoeurs deviennent officiellement les Sœurs de la Charité, que l’on appelle communément les ‘Sœurs Grises’.

Today is the feast of Saint Marguerite d’Youville, the first Canadian-born saint and founder of the Grey Sisters. Widowed shortly after her marriage, she reared her two children and carried on the family business. Following a religious conversion, she and four other women formed a lay group dedicated to charity and took simple vows.

Many Montrealers attested to her prophetic gifts and miraculous healing powers. Her spirituality and sacrificial life were officially recognized by Rome. She was the first Canadian-born person to be beatified and was canonized in 1990.



In Ottawa, we are privileged that one of the gifted Grey Nuns Elisabeth Bruyère came here from Montreal and put into motion the foundation of our Sisters of Charity, whose service was to the poor by every work of charity: Ottawa’s first hospital and orphanage, and schooling of many kinds and levels. They continue to serve here and abroad and are a rich part of our history of social engagement.

À Ottawa, nous avons été vraiment privilégiés puisque Sœur Élisabeth Bruyère accepte de venir fonder une mission à Bytown (maintenant Ottawa). Les Sœurs de la Charité d’Ottawa continuent de servir le peuple de Dieu ici et ailleurs. Les ‘Sœurs Grises’ ont écrit plusieurs des plus belles pages de notre histoire; leur dévouement envers les pauvres et démunis leurs ont mérité l’admiration de tous.


La veille de Noël 1872, Mère Bruyère écrivait ceci : ‘ si vous êtes bonnes, si vous êtes ferventes…vous serez proches du Cœur de notre divin Sauveur qui désire que toutes ses épouses soient saintes’.

Dans cet esprit, souvenons-nous de sainte Marguerite d’Youville et de Mère Bruyère alors que nous demandons à Dieu de bénir ce repas.

As we us recall both Saint Marguerite d’Youville and Mother Bruyère, we ask God’s blessing on our table:

Dieu de miséricorde, toi qui a appelé sainte Marguerite d’Youville et Mère Élisabeth Bruyère à te suivre sur le chemin de la Croix et à mettre leur grand amour au service des personnes dans le besoin, en leur temps, nous te prions de nous aider à avoir un cœur ardent comme elles. Aide-nous à avoir un cœur remplis de compassion comme le tien. Donne-nous la force de persévérer sur le chemin de l’amour jusqu’au jour où tu nous appelleras à partager le bonheur éternel avec tous tes saints et saintes. Bénis cette nourriture, ainsi que tous nos liens fraternels. Aide-nous à partager ce que nous avons reçu de toi et à aider nos frères et sœurs dans le besoin.

Bless us, O Lord, and these thy gifts, which we are about to receive from thy bounty. Through Christ, Our Lord. Amen.

Bon appetit!

Tuesday, October 15, 2013

A New Bishop Appointed for the Diocese of MacKenzie-Fort Smith



Today, His Holiness Pope Francis appointed Msgr. Mark A. Hagemoen, P.H., currently President of Corpus Christi and St. Mark’s Colleges in Vancouver, as Bishop of Mackenzie-Fort Smith.

Congratulations, Your Excellency!  Best wishes for a long and fruitful ministry in Canada's north.

Friday, October 11, 2013

La fin de semaine d'Action de grace The Thanksgiving Weekend 2013

The liturgy of this Sunday and our Canadian Thanksgiving Day come together again this year.  The photos are seasonal shots from the Byward Market and our delightful fall season these recent couple of weeks:


Twenty-Eighth Sunday in Ordinary Time (Year “C”) - October 13, 2013

A SAMARITAN TEACHES GRATITUDE
[Texts: 2 Kings 5.14-17; [Psalm 98]; 2 Timothy 2.8-13; Luke 17.11-19]



Tracing their lineage to the old Northern Kingdom, Samaritans were reckoned by Jews to be neither Jews nor Gentiles. They were treated with suspicion, hostility. But such “marginal” types were the very people Jesus came to seek out and to save.

Outsiders, whether Samaritans or lepers, are the special focus of Jesus' ministry, possibly because they are open to seeing God at work in a way that ordinary believers are not. Following his healing, Naaman recognized the special status of Israel's saving Lord and declared, “Now I know that there is no God in all the earth except in Israel”.



More than the others, Luke's gospel features Samaritans. At the outset of Jesus' journey, readers learn of a Samaritan village that refused to give Him hospitality because “His face was set toward Jerusalem” (9.51-56).

Samaritans responded well to the preaching of the gospel (cf. Acts 1.8; 8.1-25) and became models of behaviour, as in the parable of the “Good Samaritan” and in today's gospel that introduces the “Grateful Samaritan”, a leper who returned to give thanks to Jesus for his cleansing.

For those steeped in the Bible, the narrative of a leper's healing would naturally evoke memories of the leper cured by the prophet Elisha (2 Kings 5.1-27). Jesus cited Naaman's healing to the citizens of His hometown as justification for going beyond those who think they have claims on his ministry by kinship or personal acquaintance, to serve outsiders instead: “There were many lepers in Israel in the time of Elisha, and none of them was cleansed except Naaman, the Syrian” (Luke 4.27).


The liturgical selection is a truncated account of Naaman's physical healing and subsequent coming to faith. It omits Naaman's initial reluctance to trust the word of Elisha's servant (2 Kings 5.9-13). It focuses, rather, on the healing itself, Naaman's profession of faith, Elisha's selflessness in refusing recompense and the decision by the converted pagan Naaman to worship only the God of Israel.

Possessed of a rather simplistic faith, Naaman thought he could only adore the God of Israel on Israelite soil, and so begged two mule-loads of earth to take back to Syria, on which he would offer God burnt offerings and holocausts.

Biblical tradition struggles to explain the link between illnesses of the body and sins which afflict the soul. One must not be lead to think that someone suffering from an illness—leprosy, for example—is being punished by God for the commission of one or another sin. Rather, sickness reflects the normal state of humanity, which is wounded and incomplete. Physical illnesses and moral disorders are the ordinary lot of mortals, human beings who are fragile and sinful.



This explains why all healings brought about through the invocation of God's name are signs of the divine purpose which intends to put an end to the travails that weigh upon God's children. God does not want the death of sinners, but that they be converted and live (cf. Ezekiel 18.23). The healing granted to a particular person becomes, then, a pledge of the hope of salvation all people should entertain in their hearts.

Biblical accounts of healings usually feature ritual gestures that spell out this link with God's purpose. Such would underlie Jesus' instruction to the ten lepers, “Go and show yourselves to the priests”. This command speaks of the healing of the soul that God desires and that is symbolized by physical healings. Along with physical restoration to health, one must envisage liturgies of pardon, celebratory rites of redemption granted.



The Naaman story reveals a double healing: the restoration of his flesh to be “like that of a young boy” and the opening of his heart to discover the true God. So, too, does the story of the ten lepers. All receive physical healing, but nine are satisfied with staying on the physical level alone.

One, a Samaritan heretic, is shown to be touched by the grace of thanksgiving, gratitude. His faith has doubly saved him. He rendered thanks to God—as Christians do at the Eucharist—for healing both physical and spiritual.


Paul's gratitude to God extended even to the circumstances of his imprisonment for the gospel. Paul knew he might prove unfaithful, but not Christ: “He remains faithful—for He cannot deny Himself”.