Sunday, February 26, 2017

Pour Vivre le Carême en 2017


Selon la coutume, c’est le dimanche de l’Épiphanie que l’Église fait l’annonce des dates importantes à venir durant l’année qui débute. Cette année, la grande fête de Pâques – le dimanche de la Résurrection – sera célébrée avec solennité le 16 avril prochain. 

Les quarante jours du temps de Carême qui débutera le mercredi des Cendres, le 1er mars sont étroitement liés à la fête de Pâques.

Le but du Carême est de permettre aux disciples de Jésus de remettre de l’ordre dans leur vie, de se remettre sur le droit chemin, de se bien préparer à fêter Pâques.

Traditionnellement, le Carême nous présente trois voies pour nous rapprocher de Dieu : la prière, le jeûne et l’aumône. La sagesse que renferment ces trois pratiques chrétiennes tient au fait qu’elles font appel, à la fois, à la contribution de notre réalité corporelle et spirituelle dans notre recherche de Dieu.

Choisir de dévouer une plus grande partie de notre temps à la prière, nous aide à prendre du recul par rapport aux demandes incessantes que nous retrouvons dans nos vies de tous les jours et nous aide à mieux entendre et à mieux répondre à la douce voix de Dieu qui nous parle dans notre présent, dans notre aujourd’hui.


Comme sainte Mère Teresa nous le faisait remarquer, « Prier, ce n'est pas demander. Prier, c'est se mettre entre les mains de Dieu, à sa disposition, et écouter sa voix au plus profond de nos cœurs. » Vouloir se mettre à l’écoute de Dieu est une disposition nécessaire pour vivre un bon Carême.

Le jeûne et l’abstinence sont également des éléments importants dans la vie de foi des catholiques. Durant le Carême, les catholiques doivent s’abstenir de manger de la viande le mercredi des Cendres et tous les vendredis, et jeûner, ne prendre qu’un seul repas complet, le mercredi des Cendres et le Vendredi saint. 

Ces pratiques témoignent, dès le premier jour du Carême, le mercredi des Cendres, de notre désir de nous convertir et sont également signes de notre désir de témoigner de manière spéciale, le Vendredi saint et chaque vendredi, de notre gratitude envers notre Seigneur Jésus qui a accepté de donner sa vie pour nous. 

Les autres actes de pénitence que nous acceptons de faire durant le Carême, tels que nous abstenir de manger des bonbons ou des pâtisseries, nous abstenir de boire de l’alcool ou de fumer, de même que de nous priver de quelques autres plaisirs pourtant bien légitimes, nous aident à faire de notre sacrifice un instrument personnel qui nous aide à nous détourner du péché et à croire dans la « Bonne Nouvelle ».

On ne jeûne pas pour rétrécir notre tour de ventre afin d’être en mesure de porter les vêtements que nous présente la nouvelle mode printanière ! Il s’agit plutôt d’une pratique qui nous permet d’acquérir une discipline, la capacité de dire « non » à des choses que nous aimons, et de renforcer notre volonté, notre vie spirituelle. Ceci nous aide à résister à la tentation de faire le mal.

Jeûner est également un geste qui témoigne de notre solidarité avec le grand nombre de nos frères et sœurs qui, chaque soir, doivent aller se coucher le ventre vide ou avec la soif aux lèvres. Jeûner, ressentir de la faim, nous motive à vouloir aider ceux et celles qui ont vraiment faim.

Faire l’aumône, pratiquer la charité, c’est volontairement accepter de faire le sacrifice de mettre de côté un peu de notre confort et de notre abondance afin de pouvoir partager davantage avec ceux et celles qui sont vraiment dans le besoin. Voilà un geste essentiel que nous devons accentuer pendant le Carême. 

Donner généreusement nous garde de l’idolâtrie du matérialisme. Notre Seigneur Jésus Christ nous le dit, chaque fois que nous avons habillé une personne qui était nue, donné à manger à celle qui avait faim ou donné à boire à celle qui avait soif, c’est à lui que nous l’avons fait (Matthieu 25, 31-41).

Les sacrifices que nous faisons durant le Carême nous permettent d’économiser et de donner davantage aux pauvres. Nous devons nous faire proches de nos frères et sœurs dans le besoin, autant des personnes qui vivent tout près de nous que de celles qui vivent à l’étranger.

Pour ce faire, nous pouvons contribuer aux bonnes œuvres de notre paroisse et aux campagnes en faveur des pauvres de ce monde organisées par des organismes comme Développement et Paix, agence créée par les évêques du Canada, il y a déjà cinquante ans, pour aider les pauvres et promouvoir la justice sociale dans les pays de l’hémisphère Sud. 

Penser aux autres et donner généreusement nous permet de satisfaire notre besoin de partager et d’aider notre prochain, et de reconnaître que nous sommes tous des enfants de Dieu.

Enfin, la célébration du sacrement de Réconciliation est un geste important qui peut nous aider alors que nous allons notre chemin vers la sainteté. L’Église recommande fortement aux catholiques de faire une bonne confession au moins une fois l’an, dans le temps pascal. Se confesser est une façon privilégiée qui nous est donnée pour grandir spirituellement.


En fin de compte, le Carême est un cadeau que l’Église offre aux chrétiens. Il ne s’agit pas d’une punition qui nous revient une fois l’an. Le Carême est un temps qui nous est donné pour nous préparer à célébrer dans l’allégresse le moment le plus important de notre vie personnelle de chrétiens et de chrétiennes, ainsi que dans l’histoire du cosmos, c’est-à-dire la Passion, la Mort et la Résurrection de Jésus Christ!

Saturday, February 25, 2017

Making Plans for Living Lent 2017


The Church traditionally announces the important dates of the year on Epiphany Sunday. The key one is the solemnity of the Resurrection of Jesus, Easter Day—on April 16 this year.

Closely tied to that is the forty-day period of Lent that begins on Ash Wednesday, March 1. 

Lent’s purpose is to reorder the lives of the disciples of Jesus where they went astray. The time-honoured ways to draw nearer to God in Lent are prayer, fasting, and almsgiving.

The genius of these dependable Christian practices is how they acknowledge our spiritual and physical natures in our yearning for God.

Purposely spending more time in prayer helps us step back from the pressing demands of busy lives. Then, we can better hear and respond to God’s quiet voice in the present.

St. Mother Teresa once remarked, “Prayer is not asking. Prayer is putting oneself in the hands of God, at His disposition, and listening to His voice in the depth of our hearts.” Being intentional about listening to God is a basic Lenten practice.



Fasting and routinely abstaining from meat are important aspects of a Catholic’s devotional life. 

Catholics are to abstain from meat on Ash Wednesday and the Fridays of Lent. We are to fast (eat only one full meal) on Ash Wednesday and Good Friday. This expresses our desire for personal renewal at the start of Lent on Ash Wednesday. We show gratitude for the Lord Jesus’ gift of his life for us on Fridays, especially Good Friday.

Other traditional acts of “giving up” sweets, alcohol, tobacco or other pleasures during Lent help us personalize our spirit of sacrifice. We “turn from sin and believe the Good News.”

Fasting isn’t about dieting to shrink our waistline for a new spring wardrobe! Rather, it is about disciplining ourselves by saying “no” to things we like—to build up our spiritual will. This strengthens us to avoid other temptations to wrongdoing.

Fasting also expresses solidarity with our many fellow humans who go to bed hungry or thirsty each night. The Lenten fast, with its small hunger twinges, motivates us to help the truly hungry.

Almsgiving or charity is the practice of intentionally sacrificing a little of our own comfort and lives of abundance. We share with those who are in genuine need. This is an essential Lenten discipline. Sacrificial giving releases us from the idolatry of materialism. Our Lord Jesus Christ tells us that when we clothe the naked, feed the hungry, or assuage the thirst of another person, we do it to him (Matthew 25:31–41).

Almsgiving flows from saving money by these sacrifices. We should care especially for the needy near and far. We can take part in our parish’s social outreach. We can also support the Lenten campaign for the poor of the world conducted by Development and Peace, founded fifty years ago by the Bishops of Canada to promote social justice in the Global South. Being other-centred by purposely giving to charity connects our innate need to help with our recognition that we are all God’s children.

Finally, the Sacrament of Reconciliation is a big part of our quest for holiness. The Church urges Catholics to make a good confession each year during the days surrounding Easter. The practice of confession is a major impetus to spiritual growth.

Ultimately, Lent is the Church’s gift to Christians, not a seasonal punishment. It helps us prepare more worthily and joyfully to celebrate the most profound moment in our personal life and the history of the cosmos—the Passion, Death and, Resurrection of Jesus Christ!

[Originally published in the Ottawa Sun on February 19, 2017]