Last weekend, Ottawa's Dominican University College held a Conference to follow up on the Synod of Bishops 2015 on the challenges facing families in our time.
Entitled "The Synod and My Family", the gathering offered major presentations, numerous workshops in English and French and Mass on Saturday at which I presided; my homily in French follows.
The photos show the range of activities.
Conférence sur la famille, Collège universitaire
dominicain
La fête de la Présentation de Marie—21 novembre,
2015
[Textes: Zacharie
2, 14-17; Psaume 45 (44); Matthieu 12, 46-50]
La messe de clôture du Synode des évêques sur la vocation et
la mission de la famille dans l'Église a eu lieu il y a un mois déjà. Maintenant,
les catholiques du monde entier attendent l’enseignement du pape qui suivra et
qui guidera l’Église sur la voie à suivre dans sa pastorale familiale.
Nous connaissons tous les principales questions sur
lesquelles les membres du synode ont dû se pencher : séparation; divorce
et remariage même parmi les catholiques; redéfinition du mariage dans certains
pays pour inclure le « mariage de même sexe » et changements dans les
règles d’adoption; l’instabilité et les brisures familiales; les changements
dans la vie des enfants; les familles reconstituées, et cetera.
Les conséquences de ces réalités se font sentir dans
nos paroisses et nos écoles. Parents et enfants ont souvent à composer avec des
situations familiales particulières. Le thème que nous avons choisi pour la
présente année pastorale continue dans la voie de l’an dernier au sujet de la
famille et ajoute le concept de la miséricorde – compassion qui découle de
l’Année de la Miséricorde que toute l’Église est appelée à vivre à l’invitation
du pape François.
Nous avons formulé notre thème en ces mots « La
famille : foyer d’amour et de miséricorde » (The Family: Home of Love
and Mercy). Le texte des écritures que nous avons choisi pour accompagner notre
thème est : « Soyez miséricordieux comme votre Père est
miséricordieux » (Luc 6, 36) : Be merciful as your heavenly Father is
merciful » (Luke 6.36).
Notre cœur est attristé devant les situations
difficiles que vivent certaines familles et notre désir est de les aider. Dans
l’Église catholique, nous disons depuis toujours que la famille constitue une
« église domestique ». En effet, les premiers chrétiens se
réunissaient dans des maisons privées, qui devenaient de petits lieux de culte,
des « églises domestiques ».
La foi catholique est d’abord une affaire de famille.
Au début, Dieu créa l’homme et la femme, afin qu’ils deviennent une seule
chair. Il commanda à nos premiers parents : « Soyez féconds et
multipliez-vous… » Dieu
créa d’abord la famille! Lorsque le péché vint entacher sa
Création, Dieu vint nous sauver en se servant de la Sainte Famille.
Un personnage-clé de la Sainte Famille est Marie
dont nous fêtons aujourd’hui la fête de la présentation au temple, un mystère que
nous retrouvons illustré dans des vitraux, des tableaux et des écrits poétiques,
mais non dans le témoignage des saintes écritures. Malgré ce fait, les
chrétiens ont vu dans la prophétie que la « Fille de Sion » allait
être bénie par la présence de Dieu au milieu du peuple d’Israël, un présage
qu’elle porterait en son sein le Sauveur du monde, notre Seigneur Jésus-Christ,
et qu’elle expérimenterait cette réalité dès son jeune âge alors que ses
parents verraient à sa consécration à Dieu. L’évangile nous rappelle que la
vraie famille de Jésus est formée de ceux et celles qui s’engagent à faire la
volonté de son Père. Nous sommes, en réalité ou potentiellement, des fils et
filles de Dieu et, par adoption, soeurs et frères de Jésus.
La présentation de Marie est célébrée à Jérusalem depuis
le 6e siècle. Une église en honneur à ce mystère y a d’ailleurs été construite.
L’Église orientale portait alors plus d’attention à cette fête, mais celle-ci a
fait son apparition en Occident au 11e siècle. Quoique cette fête se retrouvait
alors au calendrier de façon sporadique, elle devint une fête de l’Église
universelle dès le 16e siècle.
Tout comme pour la naissance de Marie, nous prenons
connaissance de sa présentation au temple que dans la littérature apocryphe. Dans
un texte que nous reconnaissons comme non documenté historiquement, le Protoevangelium
de Jacques mentionne le fait que
Anne et Joachim ont offert Marie à Dieu au temple alors qu’elle était âgée de
trois ans. Ils accomplissaient ainsi une promesse faite à Dieu alors qu’Anne
n’avait pas encore d’enfant.
Même si elle ne peut être prouvée historiquement, la
présentation de Marie a un important objectif théologique. Elle continue l’impact
des fêtes mariales qui gravitent autour d’elle : la fête de l’Immaculée-Conception
(8 décembre) et la nativité de Marie (8 septembre). Elle met l’accent sur la
sainteté conférée à Marie depuis le tout début de sa vie terrestre, sainteté
qui se poursuit durant son enfance et pour le reste de sa vie.
Il est difficile pour certains de nos contemporains
d’apprécier pleinement la portée d’une fête comme celle-ci. Pourtant, les Orientaux
l’embrassaient avec vigueur et insistaient sur sa célébration, car elle mettait
l’accent sur une importante vérité au sujet de Marie: elle a été consacrée à
Dieu depuis le tout début de sa vie.
Elle est devenue un temple plus grand que tout temple
érigé de mains humaines. Dieu est venu habiter en elle de façon merveilleuse et
l’a sanctifiée pour ce rôle tout à fait unique qui fût le sien dans ce grand
projet de salut de Dieu. De même façon, la magnificence de Marie enrichit ses
enfants. Eux, aussi, sont temple de Dieu et sanctifiés afin de partager et
bénéficier de l’oeuvre salvatrice de Dieu.
Alors que nous poursuivons
notre célébration eucharistique au coeur de cette conférence sur la famille, remercions
tous ces parents, toutes ces mères et ces pères, qui donnent vie à ces
nombreuses églises domestiques dans lesquelles la foi est vécue et transmise.
Dans l’archidiocèse d’Ottawa, nous sommes tous appelés à passer à l’action, à
faire tout ce que nous pouvons pour aider les couples qui osent s’engager dans
l’aventure du mariage et à fonder une famille, aider à préparer les couples de
fiancés, aider les parents qui accueillent un enfant, accompagner les jeunes
mariés, et orienter les familles qui connaissent des difficultés vers de bons
services d’aide.
Je suis reconnaissant envers le Collège universitaire
dominicain qui est l’hôte de cette conférence organisée afin de nous permettre
de réfléchir sur le Synode sur la famille. J’espère que cet événement puisse
nous servir de stimulus afin de recevoir l’enseignement magistral du pape
François qui sera le fruit de cette rencontre universelle et qu’une fois reçu,
nous puissions le mettre en pratique.
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