Société
juridique Saint-Thomas-More
Notre
Dame Cathedral Basilica, Ottawa, ON—October 16, 2014
Fostering the Common Good
[Texts: 1 Corinthians 12.12–26; Luke 22.24–30]
PROMOUVOIR LE BIEN
COMMUN
[Textes: 1 Corinthiens 12,12–26; Luc 22,24–30]
Dear brothers and sisters in Christ,
Mes frères et sœurs dans le Seigneur :
Je tiens tout d’abord à vous féliciter d’avoir pris le
temps de venir prier ensemble, ici, à la cathédrale d’Ottawa à l’occasion de la
‘Messe rouge’. Je suis très heureux de vous accueillir et de présider cette
eucharistie.
Je sais que vous êtes des personnes dévouées qui
prenez votre travail à cœur.
Que vous soyez avocat, juge, ou parlementaire, je sais
que vous travaillez fort et que vous devez consacrer plusieurs heures au
travail. Votre tâche n’est pas toujours facile.
Cette célébration porte le nom de ‘Messe rouge’ parce
que le président porte des vêtements liturgiques rouges pour souligner la place
tout à fait spéciale que tient l’Esprit Saint dans nos vies, dans la vie de
l’Église et du monde. Lors de notre
baptême, nous avons reçu des dons de l’Esprit Saint. Ces dons ont grandis en
nous. Aujourd’hui, nous demandons à l’Esprit Saint de faire grandir en nous,
encore davantage, la vertu de la justice.
La première Messe rouge a été célébrée à la cathédrale
de Paris au milieu du 13e siècle.
Because you have chosen to come here at the end of an active workday, I
will make some heroic assumptions about you. You have a rich prayer and
sacramental life. Your priorities are right: God first, family next, your
career third, and your apostolate—how you volunteer your time in Christian
service—fourth. You came here to worship God and to be challenged. I’ll try not
to disappoint on the latter, so I’m going to give you an invitation.
To be in your profession, God has blessed you with the gift of
persuasion: a logical mind and a mastery of compelling language. In Paul’s epistle,
in the body, you might be the ear that hears, the hand that writes, or the
mouth that speaks. Here is my suggestion for you, under the guidance of the
Holy Spirit.
Draw the people in your circle of influence, and indeed all of Canada,
to the Kingdom of God. Use the three things that attract people to Christ. For
some, like your children, use goodness. For others, like your peers, use truth.
For the sensitive, use beauty. At the next Red Mass, let us to see the
sanctuary of this cathedral even fuller with colleagues you have invited.
Also, I want you to read up on not just what the church teaches on moral
issues, but why. You need to know why, seen through the lens of faith. The
world may not be ready to grasp the reasoning in religious terms, but at least
you will have the conviction of its sound reason. Then, using your gifts of
language and logic, you will be able to advance wise legislation or decisions
with words the world can understand…words that make sense in the natural, but
that reflect the consequences of the spiritual.
De nos jours nous devons
cultiver l’espérance. Le désespoir est l’affaire de Satan. À certains égards,
le monde se porte plutôt bien et prend du mieux : pensons à notre longévité, à la santé maternelle, à la qualité
de la nourriture à laquelle nous avons accès, à notre bien-être financier etc.
Malgré cela, les gens ont
peur de l’avenir. Dans plusieurs pays, même les chrétiens craignent de se
marier et de mettre des enfants au monde. Satan cherche à éradiquer tout espoir.
Nous oublions de faire confiance à la Providence. Nous oublions trop souvent
que le mariage (1 Timothée 4, 3), les enfants (Psaume 37,26; Psaume 127, 3) et,
oui, la vieillesse sont des bienfaits de Dieu (Proverbes 3, 2; 3, 16)
Les droits des uns ne doivent
pas empiéter sur celui des autres. Satan voudrait nous faire croire qu’on peut
se servir du corps de l’autre comme d’un jouet; que les bébés à naître peuvent
être éradiqués du ventre de leur mère; que les enfants peuvent être manipulés à
notre guise et que nous pouvons mettre fin à la vie à l’heure qui nous
convient.
Toutes ces choses sont
signes de désespoir et nous amènent à un plus grand désespoir. Il s’agit d’une
violence que la société se fait à elle-même, qui nuit à l’œuvre de Dieu et au
salut du monde. Cela a plein de conséquences néfastes pour la santé publique,
nuit à notre progrès économique et met en doute la qualité de nos lois.
This evening, I implore you to fight for and protect collective rights in addition to
individual rights.
As we heard in the reading from chapter twelve of the first epistle to
the Corinthians, Paul talks about the Church as the Body of Christ. Christ is
the head and we are all members connected to Christ.
The Catholic Church and society are living organisms. Each member is
essential. Furthermore, “if one part suffers, all the parts suffer with it; if
one part is honoured, all the parts share its joy.”
As you know, marriage and family are the chief building blocks of this
Body of Christ and of our civil society.
As we gather here today, there is another gathering in Rome, which ends on
October 19th. It’s part one of two separate Synods of Bishops on the
subject of the family that are attempting to take the pulse of challenges
facing the family all around the world, as well as of specific issues in the “Catholic
family” worldwide.
The family is at the centre of our Pastoral Year in the Archdiocese of
Ottawa; its theme is: “We are God’s Family: Love is Our Call.” Our guiding scriptural
text is Jesus’ remark that “whoever does the will of God is my brother and
sister and mother” (Mark 3.35)
For our part, we as Catholics in Canada need to take an honest look at how
we uphold family rights. So many laws today, from abortion, to euthanasia, to
marriage, to prostitution laws, are being challenged. Too often, the perceived rights
of individuals are trumping the rights of the natural family or of Canadian
society.
Cette année, nous célébrons
cette Messe rouge le jour même de la fête de sainte Marie-Marguerite
d’Youville, la première sainte à être née au Canada.
Marguerite est née à
Varennes en 1721. À l’âge de douze ans elle dû quitter l’école pour aider à sa
mère. Dès l’âge de trente ans, elle
avait perdu son mari, son père et quatre de ses six enfants. Malgré tout, elle
continua toujours de rendre service aux autres.
Après avoir élevé ses
enfants, Marguerite fit l’acquisition d’un petit hôpital qui s’en allait à
l’abandon. Ce fut le début des Sœurs de la Charité de Montréal – les Sœurs Grises comme on les appelle
familièrement.
Il est bon de rappeler ici…
que les Sœurs Grises arrivent à
Ottawa…en 1845. Imbues du charisme de Mère d’Youville, Mère Élisabeth Bruyère
et ses consœurs entendent bien continuer l’œuvre des pauvres et le soin des
plus défavorisés. Un champ très vaste
s’ouvre à leur zèle : enfants à instruire, malades à soigner, pauvres à visiter
et à secourir. Encore aujourd’hui les Sœurs de la Charité d’Ottawa poursuivent
cette œuvre de compassion chez nous !
En 1959, saint Jean XXIII
béatifie Marguerite et la proclame «Mère à la charité universelle», et le 9
décembre 1990, saint Jean-Paul II canonise la Mère des pauvres.
Posons notre regard sur ce
témoin de l’Évangile qu’est Marguerite d’Youville et demandons-lui d’intercéder
pour nous alors que nous nous engageons dans une nouvelle année de service
auprès de nos frères et sœurs.
Viens Esprit Saint
renouveler la face de la terre ! Viens Esprit Saint renouveler nos cœurs! Sainte Marguerite d’Youville et saint Thomas
More – priez pour nous !
Photos: Paul Lauzon
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