Passion (Palm) Sunday (Year "B") - April 1, 2012
“TRULY THIS MAN WAS GOD'S SON!”
[Texts: Mark 11.1-10 or John 12.12-16; Isaiah 50.4-7 [Psalm 22]; Philippians 2.6-11; Mark 14.1-15.47]
Two gospel passages are read on Passion Sunday. This year it is the Markan Passion Narrative, as well as the account of Jesus' entry into Jerusalem in either Mark or John's version.
Mark's account of the procession into Jerusalem narrates Jesus' foreknowledge of a tethered colt that had never been ridden. The disciples were told to bring it to Jesus so he could ride the several kilometres from Bethany, through Bethphage, up to the city of Jerusalem via the Mount of Olives.
Pilgrims customarily entered the Holy City on foot, so Jesus' gesture in commandeering a mount is striking. Jewish disciples might be reminded of the way people had strewn garments on the ground when Jehu was acclaimed as king of Israel (2 Kings 9.13).
Roman citizens hearing the gospel might recall how their rulers were acclaimed with victory parades. Jesus is celebrated at the close of his ministry for triumphs won over demons, disease and death.
Three Passion predictions had given the reader an outline of Jesus' sufferings: how he would be handed over to the chief priests and scribes, condemned to death, given over to the Gentiles, mocked, spat upon, scourged and killed, prior to rising from the dead after three days (cf. Mark 10.32-34).
This schema is completed with other traditional elements of the Passion: Jesus' anointing, last supper and prayer in Gethsemane (14.1-42); his arrest and the disciples' flight (14.43-52); Peter's denials and interrogations of Jesus by the religious leaders and Pilate (14.53-15.20); Jesus' condemnation, crucifixion, death and burial (15.21-47).
Mark's Passion account has several striking features, including two instances of the Markan “sandwich” technique, a procedure whereby he interprets a narrative by locating it within two halves of another story.
For example, the generosity of the woman anointing the head of Jesus with costly nard (equal to a year's wages) is contrasted with the grudging complaints of the bystanders about the ‘waste’ involved and, especially, with the grasping outlook of Judas (Mark 14.3-9). His treachery made possible the plot against Jesus (14.1-2, 10-11).
Likewise, Peter's cowardice in denying Jesus three times to save his skin (Mark 14.53, 66-72) stands in marked contrast with Jesus' bold declaration of his identity before the high priest and council, leading to his death (14.54-65).
Other prominent features of Mark's narrative are his account of Jesus' prayer in Gethsemane and on the cross. Jesus' two-fold petition made known both his felt desire (“for you all things are possible: remove this cup from me”) and submission to the divine will (“yet, not what I want, but what you want'). It serves as a model for the prayer of disciples. Christians are both bold enough to declare openly their desires, yet humble enough to echo Jesus' instruction to pray, “your will be done” (Matthew 6.10; 26.42).
The shocking words of Jesus from the cross, “My God, my God, why have you forsaken me?” may be understood in a similar light. Out of his brokenness on the cross Jesus stays in communion with the Father, making known his state of soul.
The fact that in his extremity Jesus prayed a hymn (Psalm 22) shows disciples the value of fixed prayer forms when they cannot find words to pray. The confident conclusion of Psalm 22, with its promise to praise God in the people's assembly for rescue from distress, points to Jesus' confident hope that the Father would rescue him out of death's grasp.
Jesus' loud cry signalled his death (“then Jesus gave a loud cry and breathed his last”). It was accompanied by two events, the notice about the Temple veil being torn in two and the Gentile centurion's confession “truly this man was God's Son!”
The torn veil has been interpreted as a sign that God would no longer be present in the Temple or that through the death of Jesus there is now open access to God's presence. For those who accept it, the broken body of Jesus points out that it is by accepting the cross in one's life that the new life of the risen Lord Jesus can be shared.
For Mark, the truth of Jesus' kingship would only become visible at the crucifixion, in the self-emptying love of one who became a “suffering servant” (Isaiah) and did not “regard equality with God as something to be exploited” (Philippians).
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Mgr JOSEPH-MEDARD EMARD
3rd Archbishop of Ottawa
This week we commemorate the death of two of my predecessors: today the 85th anniversary of
Mgr Joseph-Medard Emard, third archbishop of Ottawa (from 1922-1927) and on March 30, the anniversary of the death in 1953 of
Mgr Alexandre Vachon, 5th archbishop of Ottawa (1940-1953).
Here in French is an extract from the
Dictionary of Canadian Biography Online where an English version of this text may be found (
www.biographi.ca/009004-119.01-e.php?&id_nbr=8125Cached).
Un extrait du
Dictionnaire biographique du Canada en ligne (
www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?&id_nbr=8125), ou on peut lire le texte au complet:
EMARD, JOSEPH-MÉDARD, prêtre catholique, professeur et archevêque, né le 31 mars 1853 à Saint-Constant, Bas-Canada, fils de Médard Emard et de Mathilde Baudin ;
décédé le 28 mars 1927 à Ottawa.
Joseph-Médard Emard grandit dans une famille qui donnera à l'Église catholique deux prêtres et trois religieuses. À l'âge de cinq ans, il entreprend ses études élémentaires sous la gouverne de son père, instituteur devenu depuis peu directeur d'école à Saint-Hubert. À 11 ans, il commence ses études classiques au petit séminaire de Sainte-Thérèse (1864–1867) pour les terminer au petit séminaire de Montréal (1867–1872). À l'automne de 1872, il entre au grand séminaire de la même ville. Au terme de ses études théologiques, il reçoit l'ordination de Mgr Édouard-Charles Fabre*, évêque de Montréal, le 10 juin 1876.
Le jeune prêtre est aussitôt nommé vicaire de la paroisse Saint-Enfant-Jésus. Emard aspire cependant à aller à Rome, ville qu'il associe à la grandeur, la puissance et l'influence triomphante de l'Église catholique. Son rêve se réalise à l'automne de 1877, quand il part étudier la théologie et le droit canonique au séminaire romain. Il s'y fait de nombreux amis, tant à la curie qu'au séminaire français, où il loge. Dans ses récits de voyages, il décrira avec complaisance les longues processions des dignitaires à l'occasion de congrès eucharistiques et s'enthousiasmera devant la puissance spirituelle de l'Église qu'elles suggèrent. Dans une lettre qu'il écrit à son père le 9 mars 1879, il illustre son amour viscéral pour Rome et pour la manière romaine de faire les choses : « Quand le pape bénit de son trône, sa physionomie a quelque chose qui n'est plus de ce monde ; on sent qu'il y a là une influence surnaturelle. » Il revient à Montréal en 1880, muni de deux doctorats.
À son retour, Emard devient vicaire de la paroisse Saint-Joseph. En 1881, il est nommé vice-chancelier de l'évêché, puis, huit ans plus tard, chancelier. Travailleur acharné que l'activité intellectuelle ne lasse jamais, Emard se tient informé de diverses questions. Il est abonné à quelques périodiques de Paris, l'Univers, les Études et la Nouvelle Revue théologique, ainsi qu'à des revues italiennes et irlandaises. À partir de 1883, il collabore activement à la Semaine religieuse de Montréal, revue fondée l'année précédente et qui vise à faire connaître le point de vue catholique sur les grands sujets de l'époque. Il y publie plusieurs articles et en prendra la direction en 1889. Lorsque, en 1887, est créée la faculté des arts de l'université Laval à Montréal, c'est à lui qu'on demande d'enseigner, à titre de professeur titulaire, l'histoire de l'Église. En 1922, il deviendra membre de la Société royale du Canada.
Le 5 avril 1892, Léon XIII nomme Emard évêque titulaire du nouveau diocèse de Valleyfield. Consacré le 9 juin, il restera à la tête de Valleyfield pendant 30 ans. Le nouvel évêque n'a que 39 ans et pratiquement aucune expérience paroissiale. En revanche, il possède une solide formation théologique et canonique. De plus, ses 11 années passées dans l'administration diocésaine l'ont bien préparé à l'épiscopat en le mettant au fait de tous les aspects de la vie de l'Église canadienne et en contact avec ses principaux acteurs : Paul Bruchési*, qui deviendra archevêque de Montréal en 1897, Narcisse-Zéphirin Lorrain, qui sera nommé premier évêque de Pembroke, en Ontario, en 1898, Joseph-Alfred Archambeault*, qui prendra la direction du diocèse de Joliette, dans la province de Québec, à sa création en 1904, Zotique Racicot*, qui sera quant à lui nommé premier évêque auxiliaire de Montréal en 1905….
Au dire de ses contemporains, Mgr Emard fait preuve de jugement, de bonté, de sagesse et de prudence. De taille moyenne, il a une démarche majestueuse et mesurée, et il impressionne. D'une correction parfaite dans sa tenue comme dans son maintien, sérieux et calme dans les délibérations, prudent et ferme dans ses décisions, il affectionne les entrées liturgiques solennelles dans sa cathédrale au son des cloches. Il célèbre les offices avec une grande dignité et donne toujours le sermon de la balustrade, portant crosse, mitre et ornements pontificaux. En conversation, il fait montre d'affabilité et de courtoisie. Cette dignité entretenue crée entre lui et ses interlocuteurs une distance qui peut passer pour de la froideur, voire de la duplicité. Dans l'intimité cependant, il vit de façon simple, aime être chez lui et fumer un bon cigare en compagnie d'amis. Il adore la nature : aussi souvent qu'il le peut, il se retire à Port Lewis, au bord du lac Saint-François. Sa conversation devient alors vive, enjouée et intarissable sans toutefois dépasser les limites d'une prudente réserve. Son sens du devoir prédomine toujours, ce qui le fait souvent marcher sur son cœur.
Bien qu'il accorde, dans ses écrits, plus d'importance au fond qu'à la forme, Mgr Emard s'exprime avec conviction et précision. Ses lettres pastorales, qu'elles s'attardent à des questions dogmatiques (l'Église, le Sacré-Cœur, la Vierge) ou morales (la justice, la tempérance, l'épargne familiale), empruntent toujours le même plan : fondement biblique, évolution de la question au cours des âges, doctrine officielle de l'Église, description détaillée de la réalité vécue (où il se montre fin observateur des mœurs de ses ouailles), et, finalement, une invitation à prier et à s'amender. Sa rhétorique explique sans doute la diversité et le grand nombre d'invitations à prendre la parole qui lui sont adressées de partout : consécrations épiscopales, professions religieuses, anniversaires de fondations, bénédictions d'églises, funérailles d'État, messes commémoratives, et autres. De 1918 à 1920, à titre d'Ordinaire de l'armée canadienne, il est responsable de la direction spirituelle des troupes…. dans le respect à toute autorité légitime ».
L'Église a un rôle à jouer au delà de la sphère religieuse. Conscient de cette responsabilité, Mgr Emard s'intéresse, dans ses œuvres pastorales, à plusieurs aspects de la vie de ses fidèles, notamment l'agriculture (26 décembre 1893), le recensement (14 février 1901), la justice (25 décembre 1901), la tempérance (25 décembre 1903), le serment devant les tribunaux (8 décembre 1905), la guerre (24 décembre 1914) et l'épargne familiale (19 février 1917). Dans ses interventions, il se fait généralement précis et directif en fixant par exemple le programme détaillé des études pour les garçons et les filles ou en incitant les agriculteurs à adopter les techniques récentes et à former des cercles d'études. En revanche, il se montre plus vague quand il aborde des sujets difficiles. Sans se prononcer ouvertement, il croit que, par opportunisme et par principe, le Canada doit participer à la Première Guerre mondiale, et il reconnaît le bien-fondé de la conscription.
Dans Mes mémoires, l'abbé Lionel Groulx* décrit Mgr Emard comme un libéral, non pas doctrinal, mais « par sa tournure d'esprit, par son tempérament, ses tendances », comme un admirateur de sir Wilfrid Laurier* et de l'Angleterre, et comme un contempteur des visées nationalistes des Canadiens français. Qu'en est-il ? À l'époque, quatre questions, entre autres, divisent l'épiscopat canadien-français : les écoles du Manitoba, la langue, la notion de patriotisme, la loyauté envers l'Angleterre. Au sujet de la première, Mgr Emard adopte un point de vue réaliste. La question est sérieuse, écrit-il en janvier 1897, car de sa solution dépend le statut de la religion dans tout le dominion. Tout en admettant le caractère inacceptable de la décision du gouvernement manitobain, il estime qu'il ne faut pas partir en guerre pour autant, comme certains évêques ont tenté de le faire.
L'attitude de Mgr Emard est identique dans la question de la langue. Il est vrai, dit-il aux écoliers de son diocèse en mars 1919, que la langue française a sauvé l'identité nationale et religieuse des Canadiens français, que de « toutes les langues vivantes, c'est la plus harmonieuse, la plus souple, la plus précise, la plus claire, la plus riche et […] la plus distinguée », qu'il faut l'apprendre, l'écrire et la parler correctement. La langue anglaise est cependant parlée dans les deux tiers de la planète ; moyen privilégié de communication internationale, elle est la langue de l'industrie, du commerce, des finances et, surtout, celle de concitoyens. Les Canadiens français doivent donc se faire un devoir de l'apprendre s'ils veulent jouer un rôle politique….
Mgr Emard devient archevêque d'Ottawa le 2 juin 1922, à la suite du décès de Mgr Charles Hugh Gauthier. La nomination de ce dernier, en 1910, est survenue malgré le fait qu'il avait lui-même recommandé l'évêque de Valleyfield pour occuper ce poste. Mgr Emard, qui est alors âgé de 69 ans, prend officiellement possession de son siège le 21 septembre suivant. Pendant son épiscopat, qui durera moins de cinq ans, il établit dix vicariats forains, crée cinq paroisses et fonde le petit séminaire d'Ottawa (1925). Il décède le 28 mars 1927, après quelques mois de maladie. Mgr Guillaume Forbes* lui succédera.
Aux yeux de Mgr Joseph-Médard Emard, la seule société parfaite est l'Église catholique romaine : par conséquent, toute société, sous peine de périr victime de l'anarchie et du désordre, a grandement avantage à l'imiter, c'est-à-dire « à exiger de ses membres la dépendance hiérarchique et la soumission franche et dévouée à l'autorité », comme il le déclare le 22 avril 1918. La soumission, selon Mgr Emard, peut même remplacer la compétence. L'expérience des soldats canadiens pendant la Première Guerre mondiale le prouve : ils n'avaient pas toute la formation stratégique requise, mais « l'habitude de la discipline, le sens du devoir et celui de la soumission hiérarchique durent largement compenser » cette absence, écrit-il à l'intention des aumôniers de l'armée canadienne en 1918.
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Attend, Almighty God, to the prayers of your people, and, as you endow them with confident hope in your compassion, let them feel as ever the effects of your mercy. Through Christ our Lord.