Une version
en français suit ce texte en anglais
Notre Dame Cathedral Basilica, Ottawa, ON
Mass for Canada Day—July 1, 2016
[Texts: Amos 8.4–6, 9–12; Matthew
9.9–13]
We are blessed to live in a beautiful
country with valiant fellow citizens. But, more than ever, Canada needs to hear
the Gospel from missionary-disciples like you.
These Scripture readings are from the
ferial Mass for today and offer us striking contrasts. They speak to Canadians
today. Amos gives a powerful message of judgement, in which God seems to disown
a relationship with an Israel that had spurned divine laws. The gospel depicts Jesus
eating with sinners to fulfill what God said through another prophet.
Hosea said that God “desires mercy
not sacrifice” or rather “desires an interiorly broken heart more than the
fulfilment of external sacrificial rituals.” God wants an interior disposition of
repentance and contrition in an authentic religious act. He doesn’t want a
gesture empty of devotion.
Both these readings speak to a Canadian
Catholic’s current sentiments about our homeland. We have witnessed the noble
acts of many Canadians. We have only to think of our recent welcome to refugees
from Syria, Iraq, and elsewhere. Or the many efforts to heal the injustices
perpetrated against the Native Peoples of Canada, revealed in the report of the
Truth and Reconciliation Commission last year.
But, on the edges of our society,
there is a penumbra of darkness. The Supreme Court decided we have a right to
be put to death. The child in the womb does not have a legal right to life. Other
issues trouble a disciple of Jesus, relating to personal autonomy in matters
dealing with sexuality, the notion of marriage, adoption, divorce, and the
legalization of drugs. All are at odds with the divine guidance God offers in
the Bible.
A zealous prophet, Amos, warned that
if the society in which he lived did not change, it had no future but
destruction. The Israelites’ obstinate social injustice and disobedience to
God’s precepts would result in a shortage of meaning, a famine for the word
of God, a complete break with God’s wisdom.
Yet, in the Gospel, Jesus signalled
that the blessings of God’s kingdom would reach beyond Palestine. It would
extend to the ends of the earth. Jesus called a non-observant Jew, the tax
collector Matthew, to be an apostle. Jesus can save anyone, even foreigners and
our fellow citizens who seem unconcerned about flouting God’s laws.
The Scriptures may not give us
detailed directives, but they provide the basis for all moral choices. The
purpose of religion is to unite us with God during all the transitions of our
lives, including the recent ones in Canada.
Amos preached his message in the
eighth century B.C. It was a time of apparent peace. Increasing prosperity
seemed assured. The northern kingdom dreamed of grandeur to come, especially in
Samaria. Beneath the superficial calm, however, a social cancer lurked.
Into this “dream world,” Amos came
preaching a social gospel rooted in a radical faith in God alone. To those who
lacked a social conscience, Amos promised the first place in the coming
deportation. They ought to have cared for the poor. God said their indifference
had a consequence.
The positive side of Amos’s
proclamation foreshadowed that of the gospel of Jesus. Over and over in the
prophets, God had declared dissatisfaction with the sacrifices offered by hypocritical
worshippers. Their conduct blatantly contradicted the demands of the covenant. Only
if they lived out covenantal fidelity—goodness and mercy—could their sacrifices
be acceptable to God. He asserted, “I desire steadfast love [i.e., mercy,
kindness, goodness] more than [empty] sacrifice.”
Jesus’ mission springs from mercy,
not merit. No one is so lowly as to be outside Jesus’ concern and call. Not
even the tax collector, despised in his time for collaborating with the Roman
occupying force, was beyond our Lord’s mercy.
Matthew’s thanksgiving banquet
represents the gospel joy in a person after they surrender to Jesus’ call. The
church in every age calls sinners to accept the healing that Jesus liberally
offers. That is our great challenge to evangelization in Canada today.
Jesus describes himself as the
“Divine Physician,” ready to heal all broken by sin and the hurts of life. He
said, “Those who are well have no need of a physician, but those who are sick.”
Only the self-satisfied exclude themselves. “I have come to call not the
righteous but sinners.”
Let’s review. Amos announced a
looming crisis for Israel. For ignoring social justice, God would drive the
people from the land of promise. In contrast, out of profound compassion, Jesus
called Matthew, a despised tax collector, to join his inner-circle. Both of
these messages are from God.
Jesus ate comfortably with sinners.
The Church saw in this a cue to reach beyond Israel and those who kept the Law
of Moses. To paraphrase Amos, the gospel was to move “from sea to sea.” We must
share the Gospel of Life across Canada “a mari usque ad mare.”
*****
Messe à
l’occasion de la fête du Canada —1er juillet 2016
Quelle
bénédiction que de vivre dans un si beau pays avec des concitoyens aussi
vaillants! Toutefois, maintenant plus que jamais, le Canada a besoin d’entendre
l’Évangile proclamé par des disciples-missionnaires comme vous.
Ces textes
interpellent les Canadiens et Canadiennes d’aujourd’hui. Amos offre un puissant
message de jugement dans lequel Dieu semble désavouer une relation avec Israël
qui a rejeté les lois divines. L’évangile nous montre Jésus attablé avec des
pécheurs, l’accomplissement de ce que Dieu avait dit par la bouche d’un autre
prophète.
Osée dit que
Dieu « désire que l’on agisse avec bonté plutôt que (d’offrir) des
sacrifices » ou plutôt « qu’il désire un esprit brisé plus que
l’accomplissement de rites sacrificiels externes » Dieu veut une
disposition de repentir et de contrition dans un rite religieux authentique. Il
ne veut pas de gestes de dévotion vides de sens.
Les deux
lectures reflètent les sentiments qui habitent actuellement les catholiques
canadiens quand ils pensent à leur pays. Nous avons été témoins des gestes
d’altruisme de plusieurs canadiens. Nous n’avons qu’à penser à l’accueil récent
de réfugiés en provenance de Syrie, d’Iraq et d’ailleurs.
Mentionnons
aussi les multiples efforts déployés afin de remédier aux injustices perpétrées
envers les peuples autochtones du Canada telles que révélées dans le rapport de
la commission Vérité et Réconciliation publié l’an dernier.
Toutefois,
une pénombre existe à l’orée de notre société. La Cour suprême a statué que
nous avons le droit d’être mis à mort. L’enfant dans le sein de sa mère n’a pas
un droit légal à la vie. Le disciple de
Jésus est troublé par d’autres éléments dont ceux portant sur la liberté
personnelle en matière de sexualité, le concept du mariage, le divorce et la
légalisation de drogues. Ceux-ci sont contradictoires aux orientations divines
offertes dans la Bible.
Amos, un
prophète fort zélé, servait un avertissement à la société dans laquelle il
vivait. Il disait que, si elle ne changeait pas, son avenir n’aurait d’autre
issue que sa destruction. L’entêtement des Israélites en matière d’injustice
sociale et leur désobéissance aux préceptes de Dieu résulteraient dans une
carence de sens, une disette de la parole
de Dieu, un bris total avec la sagesse de Dieu.
Toutefois,
dans l’Évangile, Jésus indique que les bienfaits du Royaume de Dieu
dépasseraient les frontières de la Palestine jusqu’aux extrémités de la terre.
Jésus a appelé un juif non pratiquant, un collecteur d’impôts dénommé Matthieu,
comme apôtre. Jésus peut sauver toute personne, même les étrangers et nos
concitoyens qui ne semblent pas affectés par leur désaveu des lois de Dieu.
Les Écritures
ne nous donnent pas nécessairement des directives détaillées, mais elles
offrent les fondements pour tout choix en matière de moralité. Le but de la
religion est de nous unir à Dieu durant tous les moments de transition de notre
vie comme ceux qu’a vécus le Canada récemment.
La prédication
d’Amos date du huitième siècle av. J.-C.
Une paix manifeste existait et la croissance de la prospérité semblait
assurée. Le royaume du nord rêvait d’une magnificence à venir, particulièrement
en Samarie. Toutefois, un cancer social se cachait sous ce calme superficiel.
C’est dans ce
« monde imaginaire » qu’Amos venait prêcher un évangile social
enraciné dans une foi totale en Dieu seul. À ceux qui étaient en manque de
conscience sociale, Amos promettait les premières places dans la déportation à
venir. Ils auraient dû avoir pris soin des pauvres. Dieu dit qu’il y aurait une
conséquence à leur indifférence.
Le côté
positif de cette proclamation d’Amos est une préfiguration de l’évangile de
Jésus. À plusieurs reprises dans les textes de prophètes, Dieu a exprimé son
insatisfaction envers les sacrifices offerts par des fidèles hypocrites. Leur
conduite était en flagrante contradiction avec les exigences de l’alliance.
Leurs sacrifices seraient acceptables à Dieu seulement si ceux-ci vivaient en
fidélité avec l’esprit de l’alliance, soit avec bonté et miséricorde. Il
disait : « C’est l’amour [miséricorde, gentillesse, bonté] qui me
plaît non le sacrifice [vide de sens]. »
C’est dans la
miséricorde que la mission de Jésus trouve sa source et non dans le mérite. Le
souci et l’appel de Jésus s’adressent à tous, même aux plus petits. Même un
collecteur d’impôts, méprisé par les gens de son temps pour sa collaboration
avec la force d’occupation romaine, pouvait bénéficier de la miséricorde du
Seigneur.
Chez Matthieu,
le banquet d’action de grâce représente la joie évangélique que ressent toute
personne qui s’abandonne à l’appel de Jésus. À travers les âges, l’Église
appelle les pécheurs à accepter la guérison offerte généreusement par Jésus.
Voilà le grand défi pour l’évangélisation au Canada aujourd’hui.
Jésus se
décrit comme le « Médecin divin », prêt à guérir tous ceux qui sont
brisés par le péché et par les blessures de la vie. Il disait : « Les
gens en bonne santé n’ont pas besoin de docteur, ce sont les malades qui en ont
besoin. » Seuls les gens auto satisfaits s’excluent. « Je ne suis pas
venu appeler des gens respectables, mais des gens de mauvaise
réputation. »
Révisons,
maintenant. Amos a annoncé une crise imminente pour Israël. Dieu chasserait le
peuple de la terre promise à cause de son rejet de la justice sociale. À
l’opposé, Jésus, à cause de sa grande compassion, appelle Matthieu, un
collecteur d’impôts méprisé, à se joindre à sa garde rapprochée. Ces deux
messages viennent de Dieu.
Jésus
mangeait aisément avec les pécheurs. L’Église a vu en ceci un signal l’appelant
à prêcher au-delà des frontières d’Israël, au-delà de ceux qui adhéraient à la
loi de Moïse. En reformulant la pensée d’Amos, nous pourrions dire que
l’évangile devait se rendre « d’un océan à l’autre. » Nous devons
partager l’Évangile de la Vie à travers le Canada « a mari usque ad mare. »