Saturday, October 16, 2010

Memorial: St. Marguerite d'Youville - Background to St. Brother André of Montréal - World Food Day 2010


Marguerite Dufrost de Lajemmerais, veuve d’Youville, née à Varennes en 1701, a fondé en 1737 l’Institut des Sœurs de la Charité de Montréal, couramment appelées « Sœurs Grises ». 
Aujourd’hui, avec cinq autres congrégations autonomes ayant les mêmes racines, les sœurs perpétuent son charisme à travers le monde en manifestant la tendresse de Dieu Père aux plus pauvres, par le moyen d’œuvres caritatives.
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Dieu de tendresse et de bonté, tu as conduit sainte Marguerite d’Youville sur les chemins qui passaient par la croix et tu as voulu que sa charité porte secours aux détresses de son temps. Accorde a nous l’audace de manifester comme elle ta compassion et la force de persévérer jusqu’au jour ou tu nous inviteras à partager la joie de tous les saints. Par Jésus Christ.



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PORTRAIT DE FRERE ANDRE, CANADIEN,
QUI SERA CANONISÉ DEMAIN





Entretien avec Mario Lachapelle, c.s.c. vice-postulateur de la cause:

Ce qui caractérise le Canadien Alfred Bessette, qui deviendra frère André et qui sera canonisé demain, le 17 octobre, 2010 c'est sans aucun doute son « accueil inconditionnel de l'autre », sa « compassion », et sa « confiance en Dieu ». Dans cet entretien le vice-postulateur de sa cause de canonisation, le P. Mario Lachapelle, fait le portrait de ce futur saint auquel plus d'un million de personnes étaient venues rendre hommage, lors de ses funérailles, en janvier 1937.

Comment Fr. André a-t-il compris qu'il avait reçu la vocation de consacrer toute sa vie à Dieu ?

P. Mario Lachapelle - On peut discerner trois étapes importantes dans le développement de la vie de foi de frère André. Celle de sa jeunesse (1845-1870) où il connut de grandes épreuves (une santé faible et le manque d'instruction, la perte de ses deux parents à un âge jeune, l'exil en pays étranger pour trouver du travail) ; cette période permit à frère André de consolider fortement sa relation à Dieu.

On aurait dit qu'au lieu de le détourner de Dieu, les événements malheureux de la vie ne faisaient que l'en approcher. Il y a ensuite la période qui s'étend de 1870 (son entrée dans la Congrégation de la Sainte-Croix comme religieux frère) à 1904 (la construction de la chapelle primitive dédiée à saint Joseph sur le Mont-Royal).

Beaucoup d'obédiences sont alors confiées au jeune religieux malgré son mauvais état de santé. Il est nommé, entre autres choses, portier au Collège Notre-Dame de la Côte-des-Neiges à Montréal au Canada. Il accueille visiteurs et parents. L'autre devient alors une réalité importante pour frère André ; il s'ouvre au prochain comme il a su s'ouvrir auparavant à Dieu. Il échappe ainsi à l'enfermement d'une relation exclusive à Dieu où les épreuves de la vie auraient pu le conduire. Il apprend qu'on ne peut aimer vraiment Dieu sans aimer son prochain ni aimer les autres sans reconnaître la présence de Dieu en eux. L'accueil, la compassion, l'ouverture à l'autre deviennent des traits caractéristiques de sa personne.

Sa réputation de thaumaturge commence aussi à se répandre au-delà des murs du collège. Enfin, de 1904 à sa mort le 6 janvier 1937, commence son ministère public. À 60 ans, à un âge où souvent on ne pense qu'à la retraite, il se fait bâtisseur du plus grand sanctuaire jamais dédié à saint Joseph.

Frère André n'est pas seulement un bâtisseur d'un édifice de pierres mais d'une communauté chrétienne vivante. Il devient un rassembleur remarquable. Plus d'un million de personnes viendront lui rendre hommage à ses funérailles malgré un temps d'hiver des plus difficiles et aujourd'hui encore, plus de deux millions et demi de pèlerins et de visiteurs viennent chaque année à l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal.

Comment était sa relation avec Dieu avant qu'il devienne frère ? Pendant son enfance et sa jeunesse ?

C'est sur les genoux de sa mère qu'il a appris ses premières prières et qu'il a appris à aimer Dieu. La perte de son père à l'âge de 9 ans et celle de sa mère à l'âge de 12 ans l'a profondément ébranlé. Marie et Joseph deviendront alors ses parents d'adoption. Ils lui serviront de guide pour aller à Dieu.

La prière et la fréquentation des sacrements occupent une grande partie de sa vie. Il apprend la confiance en Dieu malgré de rudes épreuves. « La prière - confia-t-il plus tard à un de ses amis - est ma meilleure arme ».

Pouvez-vous nous parler de son service en tant que concierge au collège Notre-Dame ?

C'est sans doute peu à peu que le frère André découvrit sa vocation à servir et à faire aimer le Seigneur. Sa fonction de portier au Collège Notre-Dame de la Côte-des-Neiges à Montréal a dû l'aider dans ce sens puisqu'il y avait à recevoir beaucoup de parents et de visiteurs. Il s'informait discrètement auprès de chacun de l'état de santé des membres de la famille et de leurs affaires. Il en profitait souvent pour placer un bon conseil et pour encourager tous et chacun à faire confiance au Seigneur.

Quel a été le miracle qui a conduit à sa canonisation ?

Un jeune garçon de 9 ans fut victime d'un accident de la route qui lui infligea un sérieux traumatisme crânien et le plongea dans un coma irréversible menant à la mort. Les prières des gens très proches de lui, et l'intercession de frère André, l'ont ramené à l'état conscient et à la santé, et cela a été jugé scientifiquement inexplicable par plusieurs experts en médecine. Ce cas s'est produit en 1999.

Quelles étaient ses principales vertus ?

Sans nul doute, la compassion, l'accueil des plus démunis et la confiance en Dieu. Il aimait à dire que « Dieu, c'est avec les plus petits pinceaux qu'il fait les plus beaux tableaux ». Cela signifie que chacun a du prix aux yeux de Dieu et personne ne devrait être exclu de son amour ou se trouver indigne de Lui.

À une époque où trop souvent ses contemporains avaient une image d'un Dieu lointain et justicier, il se plaît à dire que Dieu est tout proche de chacun de nous et que l'on ne devrait pas oublier de parler de sa miséricorde. Il sut aussi très tôt s'entourer de laïcs et leur faire confiance. Son accueil inconditionnel de l'autre le conduisit à un œcuménisme avant-gardiste.

Une des plus grandes qualités de frère André résidait sûrement dans sa grande habilité à parler tout simplement, avec des mots de tous les jours, de la grandeur et de l'amour de Dieu. Il savait parler au cœur des gens. Lorsque les gens venaient le visiter à son bureau d'accueil, tous n'étaient pas guéris dit-on mais tous repartaient transformés.

Que signifie sa canonisation pour le Canada ?

À une époque difficile pour l'Eglise canadienne, les croyants du Canada tout entier se réjouissent de constater que Dieu est bien parmi eux et qu'il manifeste des signes non-équivoques de sa présence. La reconnaissance officielle faite présentement par l'Eglise universelle de la sainteté d'un humble frère canadien donne à tous et chacun une raison de persévérer plus que jamais dans leur foi.

Au cours des récentes années, plus de 10 millions de pèlerins qui sont venus à l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal ont signifié par écrit leur désir que l'Église reconnaisse au plus tôt la sainteté de l'humble ami des pauvres et des affligés. C'est un nouveau souffle d'espérance pour l'Église canadienne.

A-t-il écrit quelque chose ? Etes-vous en possession de ses écrits ?

Frère André n'a jamais écrit de sa vie. Nous possédons seulement quelques signatures de sa main. La connaissance de ses dévotions, de sa spiritualité et de sa personne nous vient surtout de personnes qu'il a côtoyées et qui ont laissé un témoignage écrit de leurs rencontres.

[Merci au service Zenit.org (Permalink: http://www.zenit.org/article-25251?l=french); propos recueillis par Carmen Elena Villa.]

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Premiere of the DVD, God's Doorkeeper

Last evening in Rome close to a hundred clergy and laity attended an "almost complete" presentation of the life and service of Brother Andre.  The bilingual hour-long video uses rare footage of Brother Andre, mixed with reflections by members of the Holy Cross Congregation (C.S.C., which includes men and women religious) interpreting the meaning of his canonization.

Several cardinals, a handful of bishops and many priests, religious and lay all seemed deeply moved by this wonderful presentation produced by Salt and Light Television, Canada's wonderfully inventive Catholic Network.  S + L CEO Father Thomas Rosica animated the session and remarks of gratitude were given at the close by the Holy Cross Superior General and his staff.

The DVD will be completed with footage taken at the canonization and be made available shortly.  When in Australia for the WYD in 2008 S + L prepared a similar DVD on Australia's first saint, Mary McKillop, which will be aired on national television in OZ this weekend.  Details on the availability of these productions may be found at http://www.saltandlighttv.org/.

Today and tomorrow will be very busy with a Prayer Vigil at 4PM in the Church of Sant'Andrea nella Valle led by Moncton Archbishop Andre Richard, a member of the CSC, a special concert of sacred music at 6PM in the Paul VI Hall (today is the 32nd anniversary of the election of Pope John Paul II), the Mass of Canonization tomorrow at 10AM and receptions at the Canadian College and the Canadian Embassy to the Holy See in the afternoon and evening respectively.

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POPE BENEDICT XVI'S MESSAGE FOR
WORLD FOOD DAY

The annual celebration of World Food Day is an occasion to draw up a balance-sheet of all that has been achieved through the commitment of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO) to guarantee daily food for millions of our brothers and sisters throughout the world. It also provides a suitable occasion to note the difficulties that are encountered when the necessary attitudes of solidarity are lacking.

Too often, attention is diverted from the needs of populations, insufficient emphasis is placed on work in the fields, and the goods of the earth are not given adequate protection. As a result, economic imbalance is produced, and the inalienable rights and dignity of every human person are ignored.

The theme of this year’s World Food Day, United against Hunger, is a timely reminder that everyone needs to make a commitment to give the agricultural sector its proper importance. Everyone – from individuals to the organizations of civil society, States and international institutions – needs to give priority to one of the most urgent goals for the human family: freedom from hunger. In order to achieve freedom from hunger it is necessary to ensure not only that enough food is available, but also that everyone has daily access to it: this means promoting whatever resources and infrastructures are necessary in order to sustain production and distribution on a scale sufficient to guarantee fully the right to food.

The efforts to achieve this goal will surely help to build up the unity of the human family throughout the world. Concrete initiatives are needed, informed by charity, and inspired by truth – initiatives that are capable of overcoming natural obstacles linked to the cycles of the seasons or to environmental conditions, as well as man-made obstacles. Charity, practised in the light of truth, can bring an end to divisions and conflicts so as to allow the goods of the earth to pass between peoples in a lively and continuous exchange.

An important step forward was the international community’s recent decision to protect the right to water which, as FAO has always maintained, is essential to human nutrition, to rural activities and to the conservation of nature. Indeed, as my venerable predecessor Pope John Paul II observed in his Message for the 2002 World Food Day, many different religions and cultures recognize a symbolic value in water, from which there “springs an invitation to be fully aware of the importance of this precious commodity, and consequently to revise present patterns of behaviour in order to guarantee, today and in the future, that all people shall have access to the water indispensable for their needs, and that productive activities, and agriculture in particular, shall enjoy adequate levels of this priceless resource” (Message for the 2002 World Food Day, 13 October 2002).

For the full text of the Holy Father’s Message, dated October 15, 2010, go to: http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/messages/food/documents/hf_ben-xvi_mes_20101015_world-food-day-2010_en.html