Friday, July 1, 2016

Mass for Canada Day 2016/Messe à l’occasion de la fête du Canada 2016

Une version en français suit ce texte en anglais


Notre Dame Cathedral Basilica, Ottawa, ON
Mass for Canada Day—July 1, 2016
[Texts: Amos 8.4–6, 9–12; Matthew 9.9–13]

We are blessed to live in a beautiful country with valiant fellow citizens. But, more than ever, Canada needs to hear the Gospel from missionary-disciples like you.
These Scripture readings are from the ferial Mass for today and offer us striking contrasts. They speak to Canadians today. Amos gives a powerful message of judgement, in which God seems to disown a relationship with an Israel that had spurned divine laws. The gospel depicts Jesus eating with sinners to fulfill what God said through another prophet.
Hosea said that God “desires mercy not sacrifice” or rather “desires an interiorly broken heart more than the fulfilment of external sacrificial rituals.” God wants an interior disposition of repentance and contrition in an authentic religious act. He doesn’t want a gesture empty of devotion.
Both these readings speak to a Canadian Catholic’s current sentiments about our homeland. We have witnessed the noble acts of many Canadians. We have only to think of our recent welcome to refugees from Syria, Iraq, and elsewhere. Or the many efforts to heal the injustices perpetrated against the Native Peoples of Canada, revealed in the report of the Truth and Reconciliation Commission last year.
But, on the edges of our society, there is a penumbra of darkness. The Supreme Court decided we have a right to be put to death. The child in the womb does not have a legal right to life. Other issues trouble a disciple of Jesus, relating to personal autonomy in matters dealing with sexuality, the notion of marriage, adoption, divorce, and the legalization of drugs. All are at odds with the divine guidance God offers in the Bible.
A zealous prophet, Amos, warned that if the society in which he lived did not change, it had no future but destruction. The Israelites’ obstinate social injustice and disobedience to God’s precepts would result in a shortage of meaning, a famine for the word of God, a complete break with God’s wisdom.
Yet, in the Gospel, Jesus signalled that the blessings of God’s kingdom would reach beyond Palestine. It would extend to the ends of the earth. Jesus called a non-observant Jew, the tax collector Matthew, to be an apostle. Jesus can save anyone, even foreigners and our fellow citizens who seem unconcerned about flouting God’s laws.
The Scriptures may not give us detailed directives, but they provide the basis for all moral choices. The purpose of religion is to unite us with God during all the transitions of our lives, including the recent ones in Canada.
Amos preached his message in the eighth century B.C. It was a time of apparent peace. Increasing prosperity seemed assured. The northern kingdom dreamed of grandeur to come, especially in Samaria. Beneath the superficial calm, however, a social cancer lurked.
Into this “dream world,” Amos came preaching a social gospel rooted in a radical faith in God alone. To those who lacked a social conscience, Amos promised the first place in the coming deportation. They ought to have cared for the poor. God said their indifference had a consequence.
The positive side of Amos’s proclamation foreshadowed that of the gospel of Jesus. Over and over in the prophets, God had declared dissatisfaction with the sacrifices offered by hypocritical worshippers. Their conduct blatantly contradicted the demands of the covenant. Only if they lived out covenantal fidelity—goodness and mercy—could their sacrifices be acceptable to God. He asserted, “I desire steadfast love [i.e., mercy, kindness, goodness] more than [empty] sacrifice.”
Jesus’ mission springs from mercy, not merit. No one is so lowly as to be outside Jesus’ concern and call. Not even the tax collector, despised in his time for collaborating with the Roman occupying force, was beyond our Lord’s mercy.
Matthew’s thanksgiving banquet represents the gospel joy in a person after they surrender to Jesus’ call. The church in every age calls sinners to accept the healing that Jesus liberally offers. That is our great challenge to evangelization in Canada today.
Jesus describes himself as the “Divine Physician,” ready to heal all broken by sin and the hurts of life. He said, “Those who are well have no need of a physician, but those who are sick.” Only the self-satisfied exclude themselves. “I have come to call not the righteous but sinners.”
Let’s review. Amos announced a looming crisis for Israel. For ignoring social justice, God would drive the people from the land of promise. In contrast, out of profound compassion, Jesus called Matthew, a despised tax collector, to join his inner-circle. Both of these messages are from God.
Jesus ate comfortably with sinners. The Church saw in this a cue to reach beyond Israel and those who kept the Law of Moses. To paraphrase Amos, the gospel was to move “from sea to sea.” We must share the Gospel of Life across Canada “a mari usque ad mare.”
*****
Messe à l’occasion de la fête du Canada —1er juillet 2016
Quelle bénédiction que de vivre dans un si beau pays avec des concitoyens aussi vaillants! Toutefois, maintenant plus que jamais, le Canada a besoin d’entendre l’Évangile proclamé par des disciples-missionnaires comme vous.
Ces textes interpellent les Canadiens et Canadiennes d’aujourd’hui. Amos offre un puissant message de jugement dans lequel Dieu semble désavouer une relation avec Israël qui a rejeté les lois divines. L’évangile nous montre Jésus attablé avec des pécheurs, l’accomplissement de ce que Dieu avait dit par la bouche d’un autre prophète.
Osée dit que Dieu « désire que l’on agisse avec bonté plutôt que (d’offrir) des sacrifices » ou plutôt « qu’il désire un esprit brisé plus que l’accomplissement de rites sacrificiels externes » Dieu veut une disposition de repentir et de contrition dans un rite religieux authentique. Il ne veut pas de gestes de dévotion vides de sens.
Les deux lectures reflètent les sentiments qui habitent actuellement les catholiques canadiens quand ils pensent à leur pays. Nous avons été témoins des gestes d’altruisme de plusieurs canadiens. Nous n’avons qu’à penser à l’accueil récent de réfugiés en provenance de Syrie, d’Iraq et d’ailleurs.
Mentionnons aussi les multiples efforts déployés afin de remédier aux injustices perpétrées envers les peuples autochtones du Canada telles que révélées dans le rapport de la commission Vérité et Réconciliation publié l’an dernier.
Toutefois, une pénombre existe à l’orée de notre société. La Cour suprême a statué que nous avons le droit d’être mis à mort. L’enfant dans le sein de sa mère n’a pas un droit légal à la vie.   Le disciple de Jésus est troublé par d’autres éléments dont ceux portant sur la liberté personnelle en matière de sexualité, le concept du mariage, le divorce et la légalisation de drogues. Ceux-ci sont contradictoires aux orientations divines offertes dans la Bible.
Amos, un prophète fort zélé, servait un avertissement à la société dans laquelle il vivait. Il disait que, si elle ne changeait pas, son avenir n’aurait d’autre issue que sa destruction. L’entêtement des Israélites en matière d’injustice sociale et leur désobéissance aux préceptes de Dieu résulteraient dans une carence de sens, une disette de la parole de Dieu, un bris total avec la sagesse de Dieu.
Toutefois, dans l’Évangile, Jésus indique que les bienfaits du Royaume de Dieu dépasseraient les frontières de la Palestine jusqu’aux extrémités de la terre. Jésus a appelé un juif non pratiquant, un collecteur d’impôts dénommé Matthieu, comme apôtre. Jésus peut sauver toute personne, même les étrangers et nos concitoyens qui ne semblent pas affectés par leur désaveu des lois de Dieu.
Les Écritures ne nous donnent pas nécessairement des directives détaillées, mais elles offrent les fondements pour tout choix en matière de moralité. Le but de la religion est de nous unir à Dieu durant tous les moments de transition de notre vie comme ceux qu’a vécus le Canada récemment.
La prédication d’Amos date du huitième siècle av. J.-C.  Une paix manifeste existait et la croissance de la prospérité semblait assurée. Le royaume du nord rêvait d’une magnificence à venir, particulièrement en Samarie. Toutefois, un cancer social se cachait sous ce calme superficiel.
C’est dans ce « monde imaginaire » qu’Amos venait prêcher un évangile social enraciné dans une foi totale en Dieu seul. À ceux qui étaient en manque de conscience sociale, Amos promettait les premières places dans la déportation à venir. Ils auraient dû avoir pris soin des pauvres. Dieu dit qu’il y aurait une conséquence à leur indifférence.
Le côté positif de cette proclamation d’Amos est une préfiguration de l’évangile de Jésus. À plusieurs reprises dans les textes de prophètes, Dieu a exprimé son insatisfaction envers les sacrifices offerts par des fidèles hypocrites. Leur conduite était en flagrante contradiction avec les exigences de l’alliance. Leurs sacrifices seraient acceptables à Dieu seulement si ceux-ci vivaient en fidélité avec l’esprit de l’alliance, soit avec bonté et miséricorde. Il disait : « C’est l’amour [miséricorde, gentillesse, bonté] qui me plaît non le sacrifice [vide de sens]. »
C’est dans la miséricorde que la mission de Jésus trouve sa source et non dans le mérite. Le souci et l’appel de Jésus s’adressent à tous, même aux plus petits. Même un collecteur d’impôts, méprisé par les gens de son temps pour sa collaboration avec la force d’occupation romaine, pouvait bénéficier de la miséricorde du Seigneur.
Chez Matthieu, le banquet d’action de grâce représente la joie évangélique que ressent toute personne qui s’abandonne à l’appel de Jésus. À travers les âges, l’Église appelle les pécheurs à accepter la guérison offerte généreusement par Jésus. Voilà le grand défi pour l’évangélisation au Canada aujourd’hui.
Jésus se décrit comme le « Médecin divin », prêt à guérir tous ceux qui sont brisés par le péché et par les blessures de la vie. Il disait : « Les gens en bonne santé n’ont pas besoin de docteur, ce sont les malades qui en ont besoin. » Seuls les gens auto satisfaits s’excluent. « Je ne suis pas venu appeler des gens respectables, mais des gens de mauvaise réputation. »
Révisons, maintenant. Amos a annoncé une crise imminente pour Israël. Dieu chasserait le peuple de la terre promise à cause de son rejet de la justice sociale. À l’opposé, Jésus, à cause de sa grande compassion, appelle Matthieu, un collecteur d’impôts méprisé, à se joindre à sa garde rapprochée. Ces deux messages viennent de Dieu.
Jésus mangeait aisément avec les pécheurs. L’Église a vu en ceci un signal l’appelant à prêcher au-delà des frontières d’Israël, au-delà de ceux qui adhéraient à la loi de Moïse. En reformulant la pensée d’Amos, nous pourrions dire que l’évangile devait se rendre « d’un océan à l’autre. » Nous devons partager l’Évangile de la Vie à travers le Canada « a mari usque ad mare. »

No comments:

Post a Comment