Friday, September 25, 2009
40 Days for Life in Ottawa - Inauguration of St. Paul's University's New Rector
Many different projects characterize the life of God's people in Ottawa. One of those that is an extraordinary witness to Christians embracing a culture of life is witnessing to life publicly, outside most people's comfort zone.
One such occasion is the semi-annual "40 Days for Life" that we held in Ottawa earlier this year during Lent.
This fall Ottawa is holding another forty days of fasting, prayer and witnessing in an effort to reduce and eventually eliminate abortion. This will also be the case in other cities in Canada, the USA and, for the first time this year, in Denmark.
Because of other commitments I was not able to attend the launch of the "40 Days" (a biblically-rooted period for devotional practices) on Parliament Hill, with prayers led by Bruce Clemenger, head of the Evangelical Christian Fellowship of Canada, and other religious and lay leaders earlier this week. On October 13 at 7PM in St. Patrick's Basilica, I will celebrate Mass to mark the approximate mid-point of the "40 Days".
Yesterday afternoon, I took advantage of the bright sunny weather to walk over to the witness being held opposite the abortion facility on Bank Street, to pray with those silently praying there and to thank them for their witness to the sacredness of life in the womb.
At midday today, I will be presiding at the Inauguration of the Rector of St. Paul's University, Madame Chantal Beauvais.
This will take place during the Mass of the Holy Spirit, asking God's blessings on all the academic research, teaching and learning of this year and particularly on the new leadership Dr. Beauvais represents.
After the entrance procession of the Mass, she will make her profession of faith and oath of fidelity, which will be followed by the Gloria and the Opening Prayers and Liturgy of the Word. All will be filmed for broadcast on Radio-Canada's "Jour du Seigneur" this coming Sunday.
Before the final blessing the new Rector will address the assembly briefly.
Here is the homily for today's Mass
Université Saint-Paul - Messe pour le lancement de l’année académique
L’installation de Chantal Beauvais, rectrice - Le 15 septembre 2009
LA GLOIRE ET LA CROIX
[Aggée 2,1-9; [Psaume 42 (43)]; Luc 9,18-22]
Chers frères et sœurs dans le Christ,
Les écrits du prophète Aggée n’apparaissent jamais dans les lectures du dimanche et la présence de ses écrits dans le lectionnaire de la semaine se limite aux lectures d’hier et d’aujourd’hui. Donc, on lit les écrits de ce prophète seulement tous les deux ans. Assez curieusement, surtout pour un prophète que l’on cite rarement, il y a une statue de celui-ci dans la cathédrale d’Ottawa.
C’est peut-être parce que son exhortation à rebâtir le temple de Jérusalem dans toute sa splendeur a trouvé un écho dans les rêves de nos aïeux qui ont construit une cathédrale magnifique, un joyau pour les générations futures.
On retrouve plusieurs oracles dans les écrits du prophète, dont celui d’aujourd’hui qui est au cœur de cette lecture. Ce texte convient particulièrement bien, puisqu’on se trouve aujourd’hui au seuil d’une ère nouvelle de l’histoire de l’Université Saint-Paul, avec l’inauguration du mandat de la nouvelle rectrice.
Haggai’s message is two-fold, telling of God’s initiative and issuing a challenge to collaborate in ushering in an era that will be marked with peace:
« Courage, tout le peuple du pays! Au travail! Je suis avec vous…mon esprit se tient au milieu de vous : ne craignez pas! …je vous ferai don de la paix.»
Comme pour tous ceux et celles qui ont entendu le message du prophète Aggée à l’époque, quel défi et quel idéal réconfortants sont placés devant nous!
Par contre, l’annonce de la reconstruction du temple avait alors suscité, chez certaines personnes, de la critique et de l’insatisfaction, réaction bien humaine face à une nouvelle tâche. Mais Aggée savait bien qu’il était possible de reformuler des symboles anciens pour leur donner un jour nouveau, comme c’est le cas ici aujourd’hui.
The prophet Haggai’s word was a challenge to the present, for the sake of the future, based on God’s fidelity in the past.
This prophetic word also speaks to the challenges faced by every Catholic University which strives to live out its mission ex Corde Ecclesiae (from the heart of the Church) to bring Sapientia cristiana (“Christian wisdom”) to the church of our day.
Le 29 avril 1979, le pape Jean-Paul II décrétait toute une série de normes pour les facultés ecclésiastiques des universités catholiques, comme pour nos facultés de théologie et de droit canonique, et les énonçait dans les termes suivants :
« cultiver et promouvoir, grâce à la recherche scientifique, les disciplines qui leur sont propres, et avant tout approfondir la connaissance de la Révélation chrétienne et des disciplines qui lui sont connexes ; dégager de façon systématique les vérités qu’elle contient ; considérer à sa lumière les questions nouvelles qui surgissent au cours du temps ; les présenter d’une manière adaptée aux hommes d’aujourd’hui dans les diverses cultures» (Sapientia cristiana, Normes générales, Article 3.1).
On August 15, 1990, Pope John Paul’s attention was turned to Catholic universities in general, represented by our faculties of philosophy and human sciences, to describe their role in the church in the following terms:
“the tasks of a Catholic University assume an ever greater importance and urgency. Scientific and technological discoveries create an enormous economic and industrial growth, but they also inescapably require the correspondingly necessary search for meaning in order to guarantee that the new discoveries be used for the authentic good of individuals and of human society as a whole…”.
Indeed, “the Christian inspiration of a Catholic University “enables it to include the moral, spiritual and religious dimension in its research and to evaluate the attainments of science and technology in the perspective of the totality of the human person” (Introduction, #7).
The gospel today reminds us that we are to see everything through the prism of the paschal mystery, the death and resurrection of Jesus. We are not told, as we are in the gospels of Matthew and Mark, that this incident took place at Caesarea Philippi but rather that the context was Jesus at prayer. Nor are we told that Peter objected to Jesus’ prophecy.
Luke knows that the full import of the sufferings to come for the disciples are hidden from them by God. Later will come the enlightenment of the Holy Spirit, in the context of the “breaking of the bread”.
Pierre s’oppose aux souffrances de Jésus annoncées à la dernière Cène. Et Jésus réconforte Pierre et les disciples en leur disant qu’il a prié pour eux et en leur promettant qu’il les réunira sous le leadership de Pierre.
Plus tard, Jésus s’est montré aux disciples d’Emmaüs qui étaient abattus. Il réchauffe leur cœur sur la route et il leur révèle sa présence en rompant le pain. C’est bien ce mystère que nous célébrons ici, aujourd’hui à cet autel, à la table eucharistique.
Prions les uns pour les autres. Demandons au Seigneur d’accompagner la nouvelle rectrice dans son leadership et de nous garder toujours unis par la joie et l’espérance, comme nous le sommes ici aujourd’hui, peu importe les défis qui se présenteront.
* * * * * *
Remarks of Dr. Chantal Beauvais prepared for delivery at the close of the Liturgy: (N. B. the translation into English of parts of this address were not yet available to me when this blog entry was being prepared):
Votre Grâce, distingué-es invité-es, Amis oblats, Membres de la communauté universitaire,
Tout d’abord, je veux dire combien la célébration d’aujourd’hui m’a émue et exprimer ma gratitude envers tant de générosité et de bonté. La beauté de la musique et des chants, les textes bibliques qui nous ont été présentés, l’homélie de notre Chancelier : tout cela renvoie à la mission que l’Église me confie en tant que rectrice de l’Université Saint-Paul. C’est avec une très grande disponibilité intérieure que j’accepte de rendre ce service, sachant que l’Esprit précède tous ceux et celles que le Seigneur envoie en mission.
« À l’Université Saint-Paul : j’ai trouvé mon avenir! »
Voilà des paroles que vous entendrez si vous avez l’occasion de voir les
messages diffusés à la télévision ces-jours ci. J’aime bien cet énoncé car il évoque pour moi le sens profond de mon expérience à l’Université Saint-Paul.
Depuis mon enfance, j’ai toujours voulu que ma vie ait un sens, et j’ai plus tard compris que la participation à la construction du Royaume de Dieu m’apporterait ce sens. Je veux remercier mes parents de m’avoir accompagnée, chacun à sa façon, dans cet apprentissage de ma mission. Je me permets également de remercier 2 personnes qui sont pour moi des témoins extraordinaires de l’authentiquement humain et du Royaume de Dieu et qui ont eu un profond impact dans ma vie. : S. Solange Gauthier, sco et P. Jacques Gervais, omi, qui m’ont appris à faire confiance à l’appel que je porte en moi, un appel qui ne cesse de m’étonner par ses multiples expressions.
« J’ai trouvé mon avenir » : cette parole ne témoigne-t-elle pas par ailleurs de notre engagement à tous et à toutes comme membres d’une université catholique? En effet, nos étudiants et étudiantes sont animés par une profonde quête de sens. Ils veulent laisser une marque durable dans notre société, ils veulent vivre en cohérence avec leurs valeurs. À ceux-là, il est une promesse : ils trouveront à l’Université Saint-Paul un lieu qui leur permettra de se mesurer aux questions les plus porteuses de sens, d’acquérir un savoir qui se décline en savoir-être et des professeurs hautement qualifiés pour les accompagner dans leur quête de vérité.
Conséquemment, ils trouveront chez-nous ce qu’ils devront être pour finalement être eux—mêmes. Indeed, one utmost principle of Catholic education is that education does not only concern the mind, but rather the whole person.
« J’ai trouvé mon avenir » illustre aussi notre cheminement institutionnel à travers les temps où sans cesse nous portons l’interrogation de notre avenir. L’avenir est un concept paradoxal en ce qu’il peut aussi bien provoquer l’anxiété, par rapport à ce qui pourrait ne pas être, que l’espoir, par rapport à ce qui pourrait être sans qu’on en soit sûr.
On ne peut apprivoiser l’avenir que si on apprend à faire confiance à sa plus profonde aspiration intérieure qui n’est finalement qu’un appel à devenir de plus en plus soi-même.
Il est certes vrai que la question de notre avenir comme institution catholique est préoccupante en ces temps marqués par l’abandon des méta-récits et des institutions en faveur du métissage culturel et religieux et de l’autonomie du sujet. Plusieurs signes indiquent que nous traversons un moment critique de notre développement. Sans faire une analyse exhaustive de tous les changements survenus depuis la création de l’Université Saint-Paul, notons que la société est entrée de plein fouet dans le paradigme de la postmodernité : ce qui signifie, entre autres, la méfiance à l’égard des métarécits, la désaffection des institutions. Les grandes institutions sociales, politiques et religieuses cherchent encore à trouver leur équilibre face à ce changement majeur.
Pour ces institutions, il s’agit d’une tâche difficile puisqu’il faut non seulement s’adapter, c’est-à-dire trouver des accommodements à l’intérieur de ce nouveau paradigme, mais aussi se réinventer. La question qui se pose alors à l’Université Saint-Paul, comme pour faire écho à celle que Jésus posait à ses disciples, est : qu’avons-nous à être aujourd’hui? Nous le savons car nous avons commencé à l’être.
Notre avenir se dessine déjà dans ce que nous sommes car l’évolution ne signifie pas une rupture complète avec le passé. Qu’on me permette ici d’évoquer une expérience personnelle.
L’autre jour, je marchais dans un sentier forestier assez bien balisé, mais il arrivait par moment que le sentier n’était pas tracé de manière claire au point où je doutais de la sureté de mes pas : je regardais en arrière pour voir si je n’avais pas manqué une balise … je prenais le temps d’observer mon environnement … puis je marchais en faisant confiance au chemin qui avait porté mes pas jusque là. Il suffisait de faire quelques pas de plus pour que le sentier se présente avec évidence. Le chemin n’est pas toujours tracé; c’est en marchant qu’on perçoit les pas qu’il faut faire. C’est la confiance en nos moyens, dont nos accomplissements passés sont la preuve, et l’espérance d’arriver au but qui nous fait oser des pas.
Quelle route mène vers notre avenir?
Nous avons raison de nous appuyer sur nos moyens car nous déployons une richesse incroyable au sein de notre société. Par nos programmes et par la diffusion de la recherche menée par nos professeurs, par l’esprit de service qui anime tous nos employés, l’Université Saint-Paul contribue à former des hommes et des femmes qui, par la démonstration de leur savoir, leur savoir-faire et leur savoir-être, sont capables de nourrir la vie communautaire (humaine et ecclésiale) partout où ils œuvrent.
Nous ne devrions pas être surpris de ce charisme propre à l’Université Saint-Paul puisqu’il nous est offert en héritage par les Oblats de Marie-Immaculée, eux qui se sont laissé habiter par un rêve et qui l’ont édifié, une pierre à la fois. En effet, nous ne sommes pas livrés à nous-mêmes dans la quête de notre avenir : les pas qu’ont tracés nos prédécesseurs nous ont conduits jusqu’à ce que nous sommes. Le charisme Oblat est agissant dans tout ce que nous sommes devenus et le sera dans tout ce que nous sommes appelés à devenir.
Comme leur fondateur, Mgr de Mazenod, les Oblats sont des hommes d’action et d’audace: ils ne craignent pas de se retrousser les manches pour répondre aux besoins du moment, là où ils se trouvent. Ce sont aussi des habilitateurs (« empowerers ») : non seulement ils bâtissent des institutions, mais ils suscitent et accompagnent des leaders qui pourront en assurer le développement. Voilà donc un trait essentiel de l’Université Saint-Paul: la vision missionnaire. Le nom que les Oblats ont choisi pour nous, Université Saint-Paul, rappelle celui de l’Apôtre qui a joué un rôle inestimable dans le rayonnement universel du message chrétien.
Notre université est missionnaire : elle est composée d’hommes et des femmes qui s’associent à l’effort d’évangélisation au sein d’un contexte social pluriel marqué par de graves problèmes sociétaux, qui misent sur les forces en place, et qui ont un souci pour les personnes marginalisées. C’est dans ce contexte résolument missionnaire que la dimension catholique de l’Université Saint-Paul trouve ses racines et sa pertinence pour aujourd’hui car —et j’évoquerai ici le Cardinal Poupard—, « il n’y a pas d’évangélisation possible sans humanisation ». Ainsi, tous les programmes offerts par l’Université (et tous ceux que nous offrirons à l’avenir), portent la marque du charisme oblat et appellent notre monde à une humanité plus grande.
« La grâce ne détruit pas la nature, mais la présuppose et la parfait ». Cette conviction nous est donnée en héritage par le Moyen âge chrétien où, pour la première fois, la cohabitation non conflictuelle de la foi et de la raison a été pleinement articulée. Il y a une force inouïe dans la conviction qui anime les penseurs chrétiens : nous croyons dans la mesure où l’objet de notre foi soutient et nourrit notre quête d’intelligence. Pour les croyants et croyantes, il n’y a pas deux vérités, mais une seule qu’on approche de façon différente. Toutes les disciplines contribuent à la constitution d’une perspective vraie sur le monde. Cette quête de vérité est une valeur en soi.
Pour les croyants et croyantes, le message chrétien est une perspective sur le vrai qui peut nourrir toute quête authentiquement humaine. Il incombe d’une manière particulière à la théologie d’articuler ce lien entre foi et raison dans le monde d’aujourd’hui. Je souhaite de tout cœur que l’Université Saint-Paul représente de plus en plus un acteur incontournable dans l’édification d’une théologie à l’heure de la postmodernité et de la mondialisation.
Conclusion
J’ai la ferme conviction que le christianisme constitue une richesse pour le monde et que les Universités catholiques sont, chacune à sa manière, appelées à participer au défi de la civilisation des cultures. C’est le cœur rempli d’espérance que je nous vois participer à l’avènement de notre avenir ; compte tenu d’une riche tradition qui nous guidera vers l’innovation.
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Your Grace: thank you for your witness at 40 Days for Life. Don't leave us hanging! You must have more details. How long did you stay? Any more commentary?
ReplyDeleteThank you Archbishop Prendergast for your pro-life witness! May God bless you abundantly! And may you carry this zeal to the plenary of the CCCB in order to encourage your brothers to reform Development and Peace and fix the other numerous problems within the Canadian Church. Once again, thank you!
ReplyDeleteYes, thank you Your Grace for your public witness to the Gospel of Life. I hope that your prayerful presence at the abortion site will inspire others to follow your lead and join the 40 Days for Life Campaign. May our Good Lord Bless you for the good work you do for HIM.
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