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Many different projects characterize the life of God's people in Ottawa. One of those that is an extraordinary witness to Christians embracing a culture of life is witnessing to life publicly, outside most people's comfort zone.
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One such occasion is the semi-annual
"40 Days for Life" that we held in Ottawa earlier this year during Lent.
This fall Ottawa is holding another forty days of fasting, prayer and witnessing in an effort to reduce and eventually eliminate abortion. This will also be the case in other cities in Canada, the USA and, for the first time this year, in Denmark.
Because of other commitments I was not able to attend the launch of the "40 Days" (a biblically-rooted period for devotional practices) on Parliament Hill, with prayers led by
Bruce Clemenger, head of the
Evangelical Christian Fellowship of Canada, and other religious and lay leaders earlier this week. On October 13 at 7PM in
St. Patrick's Basilica, I will celebrate Mass to mark the approximate mid-point of the "40 Days".
Yesterday afternoon, I took advantage of the bright sunny weather to walk over to the witness being held opposite the abortion facility on Bank Street, to pray with those silently praying there and to thank them for their witness to the sacredness of life in the womb.
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At midday today, I will be presiding at the
Inauguration of the Rector of St. Paul's University,
Madame Chantal Beauvais.
This will take place during the
Mass of the Holy Spirit, asking God's blessings on all the academic research, teaching and learning of this year and particularly on the new leadership Dr. Beauvais represents.
After the entrance procession of the Mass, she will make her profession of faith and oath of fidelity, which will be followed by the Gloria and the Opening Prayers and Liturgy of the Word. All will be filmed for broadcast on
Radio-Canada's "Jour du Seigneur" this coming Sunday.
Before the final blessing the new Rector will address the assembly briefly.
Here is the homily for today's Mass
UniversitĂ© Saint-Paul - Messe pour le lancement de l’annĂ©e acadĂ©mique
L’installation de Chantal Beauvais, rectrice - Le 15 septembre 2009LA GLOIRE ET LA CROIX[AggĂ©e 2,1-9; [Psaume 42 (43)]; Luc 9,18-22]
Chers frères et sÅ“urs dans le Christ,
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Les Ă©crits du prophète AggĂ©e n’apparaissent jamais dans les lectures du dimanche et la prĂ©sence de ses Ă©crits dans le lectionnaire de la semaine se limite aux lectures d’hier et d’aujourd’hui. Donc, on lit les Ă©crits de ce prophète seulement tous les deux ans. Assez curieusement, surtout pour un prophète que l’on cite rarement, il y a une statue de celui-ci dans la cathĂ©drale d’Ottawa.
C’est peut-Ăªtre parce que son exhortation Ă rebĂ¢tir le temple de JĂ©rusalem dans toute sa splendeur a trouvĂ© un Ă©cho dans les rĂªves de nos aĂ¯eux qui ont construit une cathĂ©drale magnifique, un joyau pour les gĂ©nĂ©rations futures.
On retrouve plusieurs oracles dans les Ă©crits du prophète, dont celui d’aujourd’hui qui est au cÅ“ur de cette lecture. Ce texte convient particulièrement bien, puisqu’on se trouve aujourd’hui au seuil d’une ère nouvelle de l’histoire de l’UniversitĂ© Saint-Paul, avec l’inauguration du mandat de la nouvelle rectrice.
Haggai’s message is two-fold, telling of God’s initiative and issuing a challenge to collaborate in ushering in an era that will be marked with peace:
« Courage, tout le peuple du pays! Au travail! Je suis avec vous…mon esprit se tient au milieu de vous : ne craignez pas! …je vous ferai don de la paix.» Comme pour tous ceux et celles qui ont entendu le message du prophète AggĂ©e Ă l’Ă©poque, quel dĂ©fi et quel idĂ©al rĂ©confortants sont placĂ©s devant nous!
Par contre, l’annonce de la reconstruction du temple avait alors suscitĂ©, chez certaines personnes, de la critique et de l’insatisfaction, rĂ©action bien humaine face Ă une nouvelle tĂ¢che. Mais AggĂ©e savait bien qu’il Ă©tait possible de reformuler des symboles anciens pour leur donner un jour nouveau, comme c’est le cas ici aujourd’hui.
The prophet Haggai’s word was a challenge to the present, for the sake of the future, based on God’s fidelity in the past.
This prophetic word also speaks to the challenges faced by every Catholic University which strives to live out its mission
ex Corde Ecclesiae (from the heart of the Church) to bring
Sapientia cristiana (“Christian wisdom”) to the church of our day.
Le 29 avril 1979, le pape Jean-Paul II décrétait toute une série de normes pour les facultés ecclésiastiques des universités catholiques, comme pour nos facultés de théologie et de droit canonique, et les énonçait dans les termes suivants :
« cultiver et promouvoir, grĂ¢ce Ă la recherche scientifique, les disciplines qui leur sont propres, et avant tout approfondir la connaissance de la RĂ©vĂ©lation chrĂ©tienne et des disciplines qui lui sont connexes ; dĂ©gager de façon systĂ©matique les vĂ©ritĂ©s qu’elle contient ; considĂ©rer Ă sa lumière les questions nouvelles qui surgissent au cours du temps ; les prĂ©senter d’une manière adaptĂ©e aux hommes d’aujourd’hui dans les diverses cultures» (
Sapientia cristiana, Normes générales, Article 3.1).
On August 15, 1990, Pope John Paul’s attention was turned to Catholic universities in general, represented by our faculties of philosophy and human sciences, to describe their role in the church in the following terms:
“the tasks of a Catholic University assume an ever greater importance and urgency. Scientific and technological discoveries create an enormous economic and industrial growth, but they also inescapably require the correspondingly necessary search for meaning in order to guarantee that the new discoveries be used for the authentic good of individuals and of human society as a whole…”. Indeed,
“the Christian inspiration of a Catholic University “enables it to include the moral, spiritual and religious dimension in its research and to evaluate the attainments of science and technology in the perspective of the totality of the human person” (Introduction, #7).
The gospel today reminds us that we are to see everything through the prism of the paschal mystery, the death and resurrection of Jesus. We are not told, as we are in the gospels of Matthew and Mark, that this incident took place at Caesarea Philippi but rather that the context was Jesus at prayer. Nor are we told that Peter objected to Jesus’ prophecy.
Luke knows that the full import of the sufferings to come for the disciples are hidden from them by God. Later will come the enlightenment of the Holy Spirit, in the context of the
“breaking of the bread”.Pierre s’oppose aux souffrances de JĂ©sus annoncĂ©es Ă la dernière Cène. Et JĂ©sus rĂ©conforte Pierre et les disciples en leur disant qu’il a priĂ© pour eux et en leur promettant qu’il les rĂ©unira sous le leadership de Pierre.
Plus tard, JĂ©sus s’est montrĂ© aux disciples d’EmmaĂ¼s qui Ă©taient abattus. Il rĂ©chauffe leur cÅ“ur sur la route et il leur rĂ©vèle sa prĂ©sence en rompant le pain. C’est bien ce mystère que nous cĂ©lĂ©brons ici, aujourd’hui Ă cet autel, Ă la table eucharistique.
Prions les uns pour les autres. Demandons au Seigneur d’accompagner la nouvelle rectrice dans son leadership et de nous garder toujours unis par la joie et l’espĂ©rance, comme nous le sommes ici aujourd’hui, peu importe les dĂ©fis qui se prĂ©senteront.
* * * * * *Remarks of Dr. Chantal Beauvais prepared for delivery at the close of the Liturgy: (N. B. the translation into English of parts of this address were not yet available to me when this blog entry was being prepared):
Votre GrĂ¢ce, distinguĂ©-es invitĂ©-es, Amis oblats, Membres de la communautĂ© universitaire,
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Tout d’abord, je veux dire combien la cĂ©lĂ©bration d’aujourd’hui m’a Ă©mue et exprimer ma gratitude envers tant de gĂ©nĂ©rositĂ© et de bontĂ©. La beautĂ© de la musique et des chants, les textes bibliques qui nous ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s, l’homĂ©lie de notre Chancelier : tout cela renvoie Ă la mission que l’Église me confie en tant que rectrice de l’UniversitĂ© Saint-Paul. C’est avec une très grande disponibilitĂ© intĂ©rieure que j’accepte de rendre ce service, sachant que l’Esprit prĂ©cède tous ceux et celles que le Seigneur envoie en mission.
« Ă€ l’UniversitĂ© Saint-Paul : j’ai trouvĂ© mon avenir! »VoilĂ des paroles que vous entendrez si vous avez l’occasion de voir les
messages diffusĂ©s Ă la tĂ©lĂ©vision ces-jours ci. J’aime bien cet Ă©noncĂ© car il Ă©voque pour moi le sens profond de mon expĂ©rience Ă l’UniversitĂ© Saint-Paul.
Depuis mon enfance, j’ai toujours voulu que ma vie ait un sens, et j’ai plus tard compris que la participation Ă la construction du Royaume de Dieu m’apporterait ce sens. Je veux remercier mes parents de m’avoir accompagnĂ©e, chacun Ă sa façon, dans cet apprentissage de ma mission. Je me permets Ă©galement de remercier 2 personnes qui sont pour moi des tĂ©moins extraordinaires de l’authentiquement humain et du Royaume de Dieu et qui ont eu un profond impact dans ma vie. : S. Solange Gauthier, sco et P. Jacques Gervais, omi, qui m’ont appris Ă faire confiance Ă l’appel que je porte en moi, un appel qui ne cesse de m’Ă©tonner par ses multiples expressions.
« J’ai trouvĂ© mon avenir » : cette parole ne tĂ©moigne-t-elle pas par ailleurs de notre engagement Ă tous et Ă toutes comme membres d’une universitĂ© catholique? En effet, nos Ă©tudiants et Ă©tudiantes sont animĂ©s par une profonde quĂªte de sens. Ils veulent laisser une marque durable dans notre sociĂ©tĂ©, ils veulent vivre en cohĂ©rence avec leurs valeurs. Ă€ ceux-lĂ , il est une promesse : ils trouveront Ă l’UniversitĂ© Saint-Paul un lieu qui leur permettra de se mesurer aux questions les plus porteuses de sens, d’acquĂ©rir un savoir qui se dĂ©cline en savoir-Ăªtre et des professeurs hautement qualifiĂ©s pour les accompagner dans leur quĂªte de vĂ©ritĂ©.
ConsĂ©quemment, ils trouveront chez-nous ce qu’ils devront Ăªtre pour finalement Ăªtre eux—mĂªmes. Indeed, one utmost principle of Catholic education is that education does not only concern the mind, but rather the whole person.
« J’ai trouvĂ© mon avenir » illustre aussi notre cheminement institutionnel Ă travers les temps oĂ¹ sans cesse nous portons l’interrogation de notre avenir. L’avenir est un concept paradoxal en ce qu’il peut aussi bien provoquer l’anxiĂ©tĂ©, par rapport Ă ce qui pourrait ne pas Ăªtre, que l’espoir, par rapport Ă ce qui pourrait Ăªtre sans qu’on en soit sĂ»r.
On ne peut apprivoiser l’avenir que si on apprend Ă faire confiance Ă sa plus profonde aspiration intĂ©rieure qui n’est finalement qu’un appel Ă devenir de plus en plus soi-mĂªme.
Il est certes vrai que la question de notre avenir comme institution catholique est prĂ©occupante en ces temps marquĂ©s par l’abandon des mĂ©ta-rĂ©cits et des institutions en faveur du mĂ©tissage culturel et religieux et de l’autonomie du sujet. Plusieurs signes indiquent que nous traversons un moment critique de notre dĂ©veloppement. Sans faire une analyse exhaustive de tous les changements survenus depuis la crĂ©ation de l’UniversitĂ© Saint-Paul, notons que la sociĂ©tĂ© est entrĂ©e de plein fouet dans le paradigme de la postmodernitĂ© : ce qui signifie, entre autres, la mĂ©fiance Ă l’Ă©gard des mĂ©tarĂ©cits, la dĂ©saffection des institutions. Les grandes institutions sociales, politiques et religieuses cherchent encore Ă trouver leur Ă©quilibre face Ă ce changement majeur.
Pour ces institutions, il s’agit d’une tĂ¢che difficile puisqu’il faut non seulement s’adapter, c’est-Ă -dire trouver des accommodements Ă l’intĂ©rieur de ce nouveau paradigme, mais aussi se rĂ©inventer. La question qui se pose alors Ă l’UniversitĂ© Saint-Paul, comme pour faire Ă©cho Ă celle que JĂ©sus posait Ă ses disciples, est : qu’avons-nous Ă Ăªtre aujourd’hui? Nous le savons car nous avons commencĂ© Ă l’Ăªtre.
Notre avenir se dessine dĂ©jĂ dans ce que nous sommes car l’Ă©volution ne signifie pas une rupture complète avec le passĂ©. Qu’on me permette ici d’Ă©voquer une expĂ©rience personnelle.
L’autre jour, je marchais dans un sentier forestier assez bien balisĂ©, mais il arrivait par moment que le sentier n’Ă©tait pas tracĂ© de manière claire au point oĂ¹ je doutais de la suretĂ© de mes pas : je regardais en arrière pour voir si je n’avais pas manquĂ© une balise … je prenais le temps d’observer mon environnement … puis je marchais en faisant confiance au chemin qui avait portĂ© mes pas jusque lĂ . Il suffisait de faire quelques pas de plus pour que le sentier se prĂ©sente avec Ă©vidence. Le chemin n’est pas toujours tracĂ©; c’est en marchant qu’on perçoit les pas qu’il faut faire. C’est la confiance en nos moyens, dont nos accomplissements passĂ©s sont la preuve, et l’espĂ©rance d’arriver au but qui nous fait oser des pas.
Quelle route mène vers notre avenir?Nous avons raison de nous appuyer sur nos moyens car nous dĂ©ployons une richesse incroyable au sein de notre sociĂ©tĂ©. Par nos programmes et par la diffusion de la recherche menĂ©e par nos professeurs, par l’esprit de service qui anime tous nos employĂ©s, l’UniversitĂ© Saint-Paul contribue Ă former des hommes et des femmes qui, par la dĂ©monstration de leur savoir, leur savoir-faire et leur savoir-Ăªtre, sont capables de nourrir la vie communautaire (humaine et ecclĂ©siale) partout oĂ¹ ils Å“uvrent.
Nous ne devrions pas Ăªtre surpris de ce charisme propre Ă l’UniversitĂ© Saint-Paul puisqu’il nous est offert en hĂ©ritage par les Oblats de Marie-ImmaculĂ©e, eux qui se sont laissĂ© habiter par un rĂªve et qui l’ont Ă©difiĂ©, une pierre Ă la fois. En effet, nous ne sommes pas livrĂ©s Ă nous-mĂªmes dans la quĂªte de notre avenir : les pas qu’ont tracĂ©s nos prĂ©dĂ©cesseurs nous ont conduits jusqu’Ă ce que nous sommes. Le charisme Oblat est agissant dans tout ce que nous sommes devenus et le sera dans tout ce que nous sommes appelĂ©s Ă devenir.
Comme leur fondateur, Mgr de Mazenod, les Oblats sont des hommes d’action et d’audace: ils ne craignent pas de se retrousser les manches pour rĂ©pondre aux besoins du moment, lĂ oĂ¹ ils se trouvent. Ce sont aussi des habilitateurs (« empowerers ») : non seulement ils bĂ¢tissent des institutions, mais ils suscitent et accompagnent des leaders qui pourront en assurer le dĂ©veloppement. VoilĂ donc un trait essentiel de l’UniversitĂ© Saint-Paul: la vision missionnaire. Le nom que les Oblats ont choisi pour nous, UniversitĂ© Saint-Paul, rappelle celui de l’ApĂ´tre qui a jouĂ© un rĂ´le inestimable dans le rayonnement universel du message chrĂ©tien.
Notre universitĂ© est missionnaire : elle est composĂ©e d’hommes et des femmes qui s’associent Ă l’effort d’Ă©vangĂ©lisation au sein d’un contexte social pluriel marquĂ© par de graves problèmes sociĂ©taux, qui misent sur les forces en place, et qui ont un souci pour les personnes marginalisĂ©es. C’est dans ce contexte rĂ©solument missionnaire que la dimension catholique de l’UniversitĂ© Saint-Paul trouve ses racines et sa pertinence pour aujourd’hui car —et j’Ă©voquerai ici le Cardinal Poupard—, « il n’y a pas d’Ă©vangĂ©lisation possible sans humanisation ». Ainsi, tous les programmes offerts par l’UniversitĂ© (et tous ceux que nous offrirons Ă l’avenir), portent la marque du charisme oblat et appellent notre monde Ă une humanitĂ© plus grande.
« La grĂ¢ce ne dĂ©truit pas la nature, mais la prĂ©suppose et la parfait ». Cette conviction nous est donnĂ©e en hĂ©ritage par le Moyen Ă¢ge chrĂ©tien oĂ¹, pour la première fois, la cohabitation non conflictuelle de la foi et de la raison a Ă©tĂ© pleinement articulĂ©e. Il y a une force inouĂ¯e dans la conviction qui anime les penseurs chrĂ©tiens : nous croyons dans la mesure oĂ¹ l’objet de notre foi soutient et nourrit notre quĂªte d’intelligence. Pour les croyants et croyantes, il n’y a pas deux vĂ©ritĂ©s, mais une seule qu’on approche de façon diffĂ©rente. Toutes les disciplines contribuent Ă la constitution d’une perspective vraie sur le monde. Cette quĂªte de vĂ©ritĂ© est une valeur en soi.
Pour les croyants et croyantes, le message chrĂ©tien est une perspective sur le vrai qui peut nourrir toute quĂªte authentiquement humaine. Il incombe d’une manière particulière Ă la thĂ©ologie d’articuler ce lien entre foi et raison dans le monde d’aujourd’hui. Je souhaite de tout cÅ“ur que l’UniversitĂ© Saint-Paul reprĂ©sente de plus en plus un acteur incontournable dans l’Ă©dification d’une thĂ©ologie Ă l’heure de la postmodernitĂ© et de la mondialisation.
ConclusionJ’ai la ferme conviction que le christianisme constitue une richesse pour le monde et que les UniversitĂ©s catholiques sont, chacune Ă sa manière, appelĂ©es Ă participer au dĂ©fi de la civilisation des cultures. C’est le cÅ“ur rempli d’espĂ©rance que je nous vois participer Ă l’avènement de notre avenir ; compte tenu d’une riche tradition qui nous guidera vers l’innovation.