Monday, August 3, 2009
August 4, 2009 -- St. Jean-Marie Baptiste Vianney died 150 years ago today
N.B. English version follows.
Pour marquer cette celebration jubilaire, j'ai ecrit une lettre aux pretres d'Ottawa; voici quelques extraits:
Le 4 aout, nous célèbrerons le 150e anniversaire du décès du bien-aimé Curé d’Ars. À la lumière de l’année sacerdotale, ceci est l’occasion de nous réjouir d’autant plus que le Saint-Père a déclaré qu’il avait l’intention de proclamer saint Jean-Marie Baptiste Vianney patron universel de tous les prêtres du monde, incluant les religieux.
Récemment, lors de mon voyage à l’abbaye trappiste de Sept-Fons en France où j’ai ordonné deux moines à la prêtrise, j’ai eu le privilège de faire une excursion d’une journée à Ars. J’ai prié à cette occasion pour les membres du presbyterium d’Ottawa et pour tous nos frères prêtres du monde, en particulier pour les religieux et les autres prêtres qui résident parmi nous pendant leurs études, leur retraite ou pour tout autre raison.
Lors de ma visite à Ars, j’ai été frappé par la complexité du ministère de saint Jean-Marie Vianney. Il éprouvait de la difficulté dans ses études (surtout parce qu’elles étaient en latin), pourtant il possédait une importante bibliothèque pour son époque dont il se servait. Au début, il apprenait par cœur les homélies et les leçons catéchétiques qu’il lisait tout en adaptant les idées, les paroles des autres à la réalité de ses paroissiens.
Il lui arrivait parfois de perdre le fil de ses pensées et il laissait tomber son homélie lorsqu’il avait un trou de mémoire. Plus tard, comme il avait de moins en moins de temps pour se préparer, il utilisait un système de pensée structurée qu’il avait adopté pour la prédication et l’enseignement et il parlait plus avec son cœur. Ce faisant, il était davantage guidé par l’Esprit. La spiritualité rigoureuse de ses premières années avait fait place à l’amour et la compassion de Dieu qu’il voyait imprégner chaque personne et situation dans le torrent irrésistible de la miséricorde divine.
Comme il devenait de plus en plus imprégné par l’esprit de Notre Seigneur, son oubli de soi était plus apparent chez lui, ce qui peut être choquant pour nous, lorsque nous regardons les pénitences qu’il s’infligeait jour après jour.
Le curé ressemblait davantage à son Sauveur, à mesure qu’il pensait uniquement à l’amour de Dieu et du prochain. Il était généreux lorsqu’il dépensait pour son église, mais d’une grande frugalité pour ses propres besoins; par exemple, il a tout de suite vendu la chape en hermine reçue lors de sa nomination comme chanoine de la cathédrale ainsi que la médaille de la Légion d’honneur, le tout pour venir en aide aux pauvres.
Bien que notre façon de vivre notre prêtrise doive prendre une autre tournure compte tenu de la réalité de notre époque, on peut tout de même admirer la stratégie de sa planification pastorale construite progressivement sur le principe de base que Dieu occupe la première place dans une liturgie à la fois fondée et belle, dans des leçons catéchétiques et une théologie sacramentelle vivante, qui est à l’origine de sa dévotion dans la messe et la confession, l’adoration eucharistique et la prière, la piété mariale et un attachement sincère aux voies enseignées par les saints.
Avec cette lettre mensuelle, je vous fais parvenir sa prière d’abandon à l’amour de Dieu… (« Acte d’Amour du Saint Curé d’Ars »). Je trouve que cette prière, qui m’était inconnue jusqu’à tout récemment, est l’expression inspirante et exaltante de notre désir comme prêtre. Je prie qu’elle puisse être un gage de notre union par le lien sacré de la prêtrise de Notre Seigneur, comme nous le célébrons pendant cette année spéciale.
Puissions-nous garder dans nos pensées et dans nos prières les prêtres parmi nous, ou d’ailleurs, qui sont accablés de diverses manières. Prions que le Seigneur bénisse notre Église d’Ottawa et l’Église Universelle de nombreuses vocations presbytérales, des hommes qui diront « oui » à l’appel de Dieu dans l’esprit de notre « Prière pour les vocations presbytérales ».
In honour of today's jubilee celebration of the sesquicentennial of the death of the Curé of Ars, I wrote a letter to the priests of Ottawa. These are excerpts from it:
We ... celebrate the 150th anniversary of the death of the beloved Parish Priest of Ars. In the light of this “Year of the Priest”, this is a joyful occasion, particularly as the Holy Father has indicated his intention to proclaim St. Jean-Marie Baptiste Vianney as the universal patron of priests, including religious.
On the occasion of my recent trip to the Trappist Abbey of Sept-Fons in France to ordain two monks to the priesthood, I had the privilege of taking a day-long excursion to Ars to pray for the members of our Ottawa Presbyterate as well as for our brother priests throughout the world, especially religious and other priests who reside in our midst during studies, in retirement or for other reasons.
What struck me on the occasion of my visit to Ars was the complex reality of the ministry of St. Jean Vianney. Though he had difficulties with studies (largely because they were in Latin), he had a sizeable library for his day and made use of it. At first he memorized homilies and catechetical lessons that he read, but he adapted the thoughts and words of others to the circumstances of his people.
Sometimes he got lost in his train of thought and gave up the homily when his mind went blank. Later, as he had less time to prepare, he spoke from the structured thought he had assumed as a framework for preaching and teaching and spoke more from the heart. As he did so he became more Spirit-led. The rigorist spirituality of his early years as a priest was swept away by the love and compassion of God that he saw overwhelming every person and circumstance in the unstoppable torrent of God’s mercy.
As he took on the mind of the Lord Jesus more and more, Vianney’s selflessness became more evident, in fact perhaps scandalously so for us as we contemplate the penances he took on himself day in and day out.
The cure increasingly took on the likeness of his Saviour, thinking only of his love for God and neighbour. Unstinting when spending for the church, he was frugal with regard to his personal needs; for example, he immediately sold the ermine cape conferred on him at his nomination as a cathedral canon and the medal of the French Legion of Honour—both to assist the poor.
Though the way we live out our priesthood must take a different shape today, we can still admire the strategy of his pastoral planning, building incrementally as it did on the principle foundation of putting God first in a liturgy that was both sound and beautiful, in lively catechetical sessions and in a living sacramental theology that found devotion in Mass and confession, Eucharistic adoration and prayer, Marian piety and sincere devotional attachment to the ways pointed out by the saints.
With this monthly letter, I am sending you a copy of his prayer for abiding in the love of God (“ACT OF LOVE OF THE HOLY PARISH PRIEST OF ARS”). Unknown to me earlier, I find it an inspiring and uplifting expression of our desire as priests. Let it be a token of our union in the sacred priesthood of our Lord as we celebrate this special year.
May we particularly keep in our thoughts and prayers priests among us or elsewhere who are burdened in any way. Let us also pray that the Lord will bless our Church of Ottawa and the Church Universal with many vocations to the priesthood, men who will say “yes” to God’s call in the spirit of our PRAYER FOR PRIESTLY VOCATIONS.
Thanks Your Grace for your words about the Curé; I'm glad that he's the patron saint of priests. I looked at our church bulletin, and it's a busy month for memorials to the saints!
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