I got to know Father Latourelle in his old age though I had come to know of his theological brilliance in reading his works during my theological studies. In recent years we would have delightful exchanges at the Jesuit Infirmary in Richelieu, Quebec when I would visit over the Christmas holidays. We hit it off. The following is the necrology (in French only) made available to his Jesuit confreres; it captures some of the character of the man. May the Lord grant him a merciful judgment and the reward of his labours in service to Christ and His Church. RIP
René
Latourelle est décédé dans la soirée du 16 novembre, à l’infirmerie jésuite de
Richelieu. Il éprouvait, depuis quelque temps, des difficultés de respiration.
Il ne donnait pas, cependant, des signes d’une mort imminente. Il est demeuré
lucide jusqu’à la fin.
René est né
à Montréal le 28 octobre 1918. Il était l’aîné d’une famille de six enfants :
trois garçons et trois filles. Il fit ses études secondaires et collégiales au
Collège Sainte-Marie (de 1930 à 1938). Il
entra au noviciat de la Compagnie de Jésus le 7 septembre 1938. Dans des jalons biographiques qu’il a lui-même
rédigés, il note avec humour à propos de sa formation jésuite :
J’ai parcouru sans
dépression les quatorze années du curriculum de formation de
l’époque : deux années de noviciat, deux années d’études de lettres, deux
années de philosophie, trois années d’enseignement au Collège Jean-de-Brébeuf,
quatre années de théologie, une année de théologie spirituelle en Belgique,
couronnée par deux années de recherche en vue d’un doctorat en théologie
fondamentale, à Rome. Un glorieux
total de seize ans ! J’ai été ordonné prêtre en 1950, à
trente-deux ans, par Mgr Paul-Émile Léger.
Après avoir terminé
sa thèse de doctorat, à l’Université Grégorienne,
qui portait sur le Théologie de la
Révélation, il fut professeur de théologie fondamentale aux Facultés
jésuites de Montréal, de 1956 à 1959. Puis il fut appelé à Rome pour enseigner
cette même discipline plus de 30 ans à l’Université Grégorienne, où il a été
également doyen de la Faculté de théologie durant 12 années.
De cette période, la
plus importante de sa vie, il écrit, dans son esquisse autobiographique, qu’il
a « rencontré à la Grégorienne une équipe de professeurs d’une qualité
exceptionnelle, unique peut-être dans l’Église : des hommes de réputation
internationale, auteurs d’innombrables ouvrage, d’une cordialité et d’une
magnanimité approfondie par la convivialité d’une communauté
internationale ». Durant ces années à Rome, il siégea, à titre de
consulteur de la Congrégation pour l’Éducation catholique, de 1973 à 1989.
À son retour de Rome,
à la fin des années ’80, il prit conscience qu’il venait d’achever sa carrière
de professeur et qu’il devait s’ouvrir à d’autres activités. S’il ressentit
intérieurement un choc profond, dans un premier temps, il put se ressaisir
assez rapidement en se consacrant à l’écriture et en s’ouvrant peu à peu à
l’activité pastorale qui prit des visages multiples : prédication,
conférences, retraites, sessions d’études. Cette deuxième étape de sa vie
apostolique, aussi fructueuse que la première, se prolongea jusqu’au début des
années 2000. Il écrivit plusieurs ouvrages sur les premiers missionnaires jésuites,
qui ont œuvré au Canada, au dix-septième siècle : Brébeuf, Bressani, Chaumonot.
Il aimait rappeler à des compagnons plus jeunes qu’il avait été l’initiateur de
la publication Jésuites canadiens, alors
qu’il était lui-même étudiant en théologie, en 1948.
Le Père Latourelle
avait reçu l’Ordre du Canada, en 1991 et il avait été décoré de l’Ordre
national du Québec, au titre de grand officier. À l’occasion de sa 90ème
année, en 2008, le Pape Benoît XVI lui avait écrit une lettre de bons vœux,
signée de sa main.
Lui survivent deux de
ses sœurs (Jacqueline et Madeleine) et une belle-sœur (Hélène), qui était
l’épouse de son frère Guy, décédé.
Le corps sera exposé
à la chapelle de la Résidence Notre-Dame de Richelieu, le samedi, 25 novembre,
à partir de 12h30. Les obsèques seront
célébrées dans la même chapelle à 14h. Le supérieur provincial, le P. Erik
Oland, présidera la célébration et le P. André Brouillette prononcera
l’homélie.